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L’épopée de Lô: une série fantasy lumineuse pour les ados

L’épopée de Lô. Le plus grand des voleurs est le premier roman de fantasy de Maïlys Pailhous.
L’épopée de Lô. Le plus grand des voleurs est le premier roman de fantasy de Maïlys Pailhous. Photo: Isabelle Chénier

Le plus grand des voleurs – ou celui qui désire bien le devenir –, héros du premier tome de la série de fantasy L’épopée de Lô, de l’autrice Maïlys Pailhous, c’est Dorian, un orphelin dont la principale ambition l’amènera, malgré lui, dans l’enceinte d’une école pour jeunes sorciers. De ce sort s’ensuivra une quête vers sa véritable identité.

«On peut détester ce qu’un groupe représente, mais vouloir quand même en faire partie pour se sentir inclus, explique d’entrée de jeu l’autrice du Plateau-Mont-Royal, en entrevue avec Métro. Dorian, on l’a forcé à entrer dans ce monde [de magie]. Malgré lui, il se rend compte qu’il y a des choses positives dans ce qu’on lui offre, mais il craint qu’en empruntant cette voie, il n’atteigne pas son but principal. Mais c’est ça aussi: est-ce que le but principal quand on est jeune, c’est vraiment ce qui est bon pour toi?»

C’est la prémisse proposée par Maïlys Pailhous dans son premier roman de «high fantasy», dans lequel les lecteurs de 14 à 18 ans découvrent Dorian, un personnage «beaucoup inspiré de Naruto, l’ado fonceur qui sait ce qui veut et qui a vraiment envie de faire ses preuves».

Le panda roux à l’honneur

Métro a rencontré Maïlys Pailhous chez elle, peu de temps après sa soirée de lancement à la Libraire Saga Bookstore. En arrière-plan de la rencontre, la trame sonore du film Harry Potter et la Chambre des secrets. Comme décoration, un tableau de panda roux et des peluches de ce même animal.

«Le panda roux, c’est mon animal préféré. J’aimais ça avant que ce soit mainstream», confie Maïlys en riant.

Il n’est donc pas étonnant de retrouver cet animal dans l’œuvre de Pailhous, qui s’est inspirée d’À la croisée des mondes, de Philip Pullman, et du panda roux pour créer ces créatures attachantes de la série, les pandroux. L’une d’entre elles se liera à Dorian et l’accompagnera dans ses aventures.

«Quand on est adolescent, on sort de l’enfance et on a encore ses jouets, ses peluches. C’est une façon de faire une transition. Le pandroux est une figure qui est floue. Le lecteur peut se dire:‟mon pandroux, c’est ça dans ma vie”, sans que ce soit une figure paternelle, maternelle, une sœur ou un frère.»

De l’inspiration à l’œuvre

Les peluches, le jeu et l’immersion dans la littérature fantastique ont contribué à faire bourgeonner l’imaginaire de l’écrivaine, qui a commencé à mettre sur papier, dès un jeune âge, des univers créés de toutes pièces.

«Je pense que je devais avoir 12 ans, se remémore l’autrice. C’était vraiment un moyen pour moi de m’évader. Je lisais déjà Le Seigneur des anneaux et d’autres gros pavés. Avec ma sœur, on jouait beaucoup aux peluches. On était habituées à donner vie à des choses qui n’en ont pas forcément.»

De ces exutoires a découlé la genèse du récit de Dorian, suivie de plusieurs essais d’écriture infructueux qui se sont étalés sur une quinzaine d’années, période entrecoupée par un séjour au Japon et d’un déménagement au Québec.

«Quand je me suis installée au Québec, j’avais ma vraie vie à construire. J’ai mis un peu l’écriture de côté. Puis, j’ai fait un certificat en création littéraire à l’UQAM qui m’a redonné la flamme. J’ai regardé ce que j’avais écrit avant. Je me suis dit que je n’en avais pas fini avec Dorian.»

Un autre incitatif pour peaufiner l’ébauche de manuscrit: du côté de la fantasy «lumineuse et positive», l’autrice croit qu’il y a véritablement une place à prendre au Québec.

«Il y a de la fantasy, de l’imaginaire, mais ce sont surtout des choses qui sont très trash, qui parlent de viol, de pédophilie. Ce n’est pas du tout ce que j’aime. J’aime un univers chaleureux et où tu découvres, mais dans un safe space. Pour les adolescents, paradoxalement, il n’y a pas beaucoup de choses. J’ai l’impression que soit on tombe dans l’adulte et que c’est forcément trash, soit c’est ado et il n’y a pas tant de matières premières comme ça au Québec.»

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