Débat sur les permis de dépôt de neige dans Mercier-Est
Prenant le pas sur son collègue Hadrien Parizeau exigeant l’abolition du permis de dépôt de neige dans Ahuntsic-Cartierville, la candidate à la mairie de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve pour Ensemble Montréal, Karine Boivin-Roy, a réitéré son opposition au projet pilote récemment lancé dans Mercier-Est.
Bien que le permis ne soit qu’au stade de projet pilote restreint à un secteur bien précis de l’arrondissement, Mme Boivin-Roy s’y oppose en y voyant une taxe déguisée.
« On trouve que les citoyens payent suffisamment pour les services de la ville », affirme l’élu d’Ensemble Montréal.
Mme Boivin-Roy croit également que le coût de 50 $ du permis de dépôt de neige peut créer une iniquité entre les citoyens.
Ce projet pilote permet aux citoyens de Mercier-Est manquant de place pour entasser leur neige sur leur terrain d’obtenir un permis pour la déposer sur la voie publique, une pratique illégale, quoique tolérée auparavant.
Un prix symbolique
La conseillère du district Tétreaultville pour Projet Montréal, Suzie Miron, soutient que l’objectif du projet-pilote est de « resserrer » les règles de déneigement dans le secteur, croyant qu’il y a eu du laxisme au cours des dernières années.
En réponse à Mme Boivin-Roy, la conseillère de Tétreaultville martèle que ce n’est pas une taxe.
« C’est un prix symbolique. Ce n’est pas une fortune, on ne fera pas d’argent avec ça. »
Elle est convaincue que les résidents n’ayant pas d’espace sur leur terrain et ayant vraiment besoin de ce permis « sont bien contents de payer un petit 50 $, comparé au coût faramineux qui était chargé avant par des déneigeurs privés » pour charrier la neige.
C’est une solution qui est logique, économique et qui est équitable envers tout le monde.
Suzie Miron, conseillère du district de Tétreaultville
Pétition
Le projet pilote a été créé à la suite du dépôt d’une pétition de 155 signatures en mars 2018. Des résidents de Contrecœur réclamaient des modifications à la réglementation.
L’arrondissement souhaite du même coup contrôler les abus afin d’éviter que la neige bloque les trottoirs ou la circulation, ou soit placée dans une zone d’arrêt d’autobus, un stationnement réservé aux personnes handicapées, près d’un puisard, d’une intersection ou d’une borne-fontaine.
La neige devra également être déposée avant le début des opérations d’enlèvement de la neige sur la rue.
Lorsqu’on demande à Mme Boivin-Roy ce qu’elle propose comme solution de rechange, elle répond que « c’est à voir », puisqu’Ensemble Montréal n’administre pas l’arrondissement. « Si les citoyens nous offrent le privilège de pouvoir les représenter à partir du 8 novembre, on pourra s’asseoir et regarder ce dossier plus en profondeur. »