Les ordures ramassées aux deux semaines dans MHM dès le 28 février
À compter du 28 février, la collecte des ordures ménagères sera espacée aux deux semaines dans deux secteurs de l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.
L’objectif de ce projet pilote est d’inciter les citoyens à faire un meilleur tri afin de réduire de 50% les déchets jetés aux ordures. Au-delà des bénéfices sur le plan environnemental, la Ville de Montréal doit faire face à un défi logistique puisque le terrain d’enfouissement de Terrebonne atteindrait sa capacité maximale d’ici 2029.
«Le Montréalais moyen jette 1000 livres par année de déchets et plus de 80% de ce qui est jeté à Montréal pourrait être recyclé, composté ou revalorisé», a déclaré le maire de MHM, Pierre Lessard-Blais, lors de l’annonce du projet pilote.
Selon l’analyste en réduction à la source d’Équiterre, Amélie Côté, plusieurs municipalités ont adopté cette stratégie, et certaines depuis plusieurs années.
«À Sherbrooke, la collecte est espacée aux deux semaines depuis plus de dix ans», soutient-elle.
Elle donne également l’exemple de la Ville de Drummondville, qui a comparé deux approches, la tarification incitative et la réduction de la fréquence des collectes des déchets. Cette dernière serait plus efficace, selon les résultats publiés en 2017.
«[Avec une collecte aux trois semaines], on a observé une augmentation de 15,7% des matières organiques qui étaient collectées, de 5,2% des matières recyclables et une diminution de 14,6% des déchets.»
Selon elle, cela démontre que cette stratégie fonctionne et permet d’encourager les changements d’habitudes.
Réduction à la source
Amélie Côté rappelle en revanche que plus de la moitié des matières qui sont éliminées au Québec viennent des entreprises, des institutions et des commerces.
Il y a quelques semaines, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement a rendu public un rapport où on mentionnait qu’il était inconcevable que les objectifs québécois en termes de réduction des déchets soient atteints si on continuait sur la même voie. Donc, qu’il fallait revoir nos manières de faire pour remettre la réduction à la source et le remploi au cœur des actions pour la gestion de matières résiduelles.
Amélie Côté, analyste en réduction à la source d’Équiterre
Donc, au-delà des collectes espacées, faire réparer les objets afin de prolonger leur durée de vie, acheter en vrac ou de la seconde main sont des solutions pour réduire notre impact sur l’environnement.
Secteurs visés
Le premier secteur visé, situé dans le district Maisonneuve-Longue-Pointe, est délimité au nord par l’avenue Souligny, à l’est par l’autoroute 25, au sud par le fleuve Saint-Laurent et à l’ouest par l’avenue Rougemont. Le second, dans Tétreaultville, est délimité au nord par la limite de l’arrondissement d’Anjou, à l’est par la limite de la Ville de Montréal-Est, au sud par la rue Sherbrooke et à l’est par l’autoroute 25.
Ces deux zones ont été retenues parce que le cadre bâti y est mixte et représentatif «de tous les types de bâtiments» et en raison des contrats de collectes en vigueur, peut-on lire sur le site Web de la Ville de Montréal.