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Hochelaga: statu quo au camp de fortune  

Le camp de fortune sur Notre-Dame
Des tentes érigées à l'été 2020 dans un campement de fortune le long de la rue Notre-Dame est. Photo: Josie Desmarais/Métro

L’administration Plante n’a toujours pas l’intention de faire appel aux forces de l’ordre pour démanteler le camp de fortune aux abords du square Dézéry, même si la Ville de Montréal et le ministère des Transports avaient sommé ses résidents de le quitter avant le premier septembre.

Malgré l’avertissement lancé par la mairesse Plante la semaine dernière, une quarantaine de tentes demeurent sur le site.

«Tel que répété à plusieurs reprises par la mairesse, nous n’avons pas prévu effectuer un démantèlement de force le 31 août du campement sur Notre-Dame», indique par courriel Catherine Cadotte, attachée de presse au cabinet de la mairesse et du comité exécutif de Montréal la Ville.

Mme Cadotte ajoute que la Ville a prévu «des mesures d’accompagnement pour relocaliser les campeurs vers des ressources alternatives».

Elle n’a pas précisé comment la Ville s’y prendra pour convaincre les récalcitrants de se diriger vers un autre site d’hébergement.

«Comment ça va se passer?»

Plus tôt aujourd’hui, les organismes communautaires sur place s’attendaient à une intervention pour démanteler et évacuer le campement. «On se demande bien comment ça va se passer, il n’y a personne de la Ville» constatait Michelle Patenaude, coordonnatrice clinique chez CAP St-Barnabé.

Une cinquantaine de personnes s’étaient même rassemblées pour montrer leur opposition au démantèlement.

De leur côté, les «campeurs » ne semblent pas vouloir quitter leur camp de fortune. Certains affirment projeter d’y rester jusqu’en septembre.

Plusieurs d’entre eux indiquaient lundi «être chez eux» et en sécurité sur ce campement. «Ici j’ai la paix et je ne compte pas aller dans un refuge», affirmait Francis qui est venu s’installer au campement il y a quelques semaines.

Pour répondre aux besoins de logements des personnes en itinérance, Mme Cadotte précise que la ville appelle «le gouvernement du Québec à investir dans les ressources en itinérance à haut seuil et dans le soutien communautaire en logement social».

Elle écrit aussi qu’il «est plus que temps que les gouvernements du Canada et du Québec signent l’entente sur la stratégie nationale de l’habitation, afin de ne pas retarder davantage la construction de logements sociaux».

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