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Des citoyens inquiets du smog à Montréal

Le ciel était orangé au-dessus d'Hochelaga-Maisonneuve, lundi matin, lors des premiers avertissements de smog. Photo: David Beauchamp, Métro

Le smog affecte peut-être la qualité de l’air de Montréal, mais n’empêche pas les Montréalais de poursuivre leurs activités quotidiennes. Les feux de forêt et leurs impacts dans la métropole n’ont pas empêché les citoyens rencontrés par Métro de sortir et de mener leurs activités quotidiennes. Mais ces feux demeurent une source d’inquiétude, puisqu’ils laissent entrevoir l’impact futur des changements climatiques.

«C’est inquiétant, oui, parce que ce sont des paysages apocalyptiques, raconte Vanessa, 33 ans. Je vais garder les fenêtres fermées chez moi pour conserver une meilleure qualité d’air jusqu’à ce que le smog soit passé. Nous n’avons pas mangé sur la terrasse cette semaine au travail, mais bon, je ne suis pas non plus restée enfermée chez moi et j’ai continué de sortir promener mon chien tous les jours et de me rendre au travail comme d’habitude.»

Bien que sa routine ait été peu influencée par le smog ambiant, la résidente d’Hochelaga-Maisonneuve explique qu’elle consulte quotidiennement l’état de la qualité de l’air avant de sortir de chez elle, chose qu’elle n’a jamais faite auparavant.

«Pour la première fois de ma vie, je regarde la météo tous les jours pour voir la qualité de l’air. C’est quand même anxiogène de se dire que respirer l’air extérieur peut être néfaste, mais je me mets la tête dans la sable face aux effets des changements climatiques et à cette catastrophe qui nous pend au bout du nez pour éviter de faire trop d’écoanxiété.»

Le ciel était orangé partout à Montréal en début de semaine. Photo: Matéo Gaurrand-Paradot, Journal Métro

Un impact limité

Vanessa n’est pas la seule à penser aux changements climatiques en levant sa tête vers le ciel.

«C’est triste, parce qu’on ne peut rien faire, dit Xavier, 27 ans. Ça se sent que l’air est moins frais, et ça donne le goût de sortir de la ville pour aller là où l’air est de meilleure qualité. J’aimerais pouvoir dire que le smog a changé mes habitudes quotidiennes, mais la situation n’est pas assez grave en ce moment pour avoir un impact imposant sur ma routine.»

Son de cloche similaire pour Sylvie, 55 ans, qui est venue de Repentigny jusque dans Hochelaga-Maisonneuve pour garder sa petite-fille. Elle s’est rendue au parc Lalancette pour jouer avec elle, et avoue ne pas avoir réfléchi à la qualité de l’air avant de se rendre sur place.

«Je suis sortie de la maison chaque jour depuis le début de la semaine et peut-être que j’aurais dû penser à ça, précise-t-elle. Je suis éducatrice dans un CPE, mais je suis en congé depuis deux semaines et j’en ai profité pour sortir voir ma petite-fille et faire des choses hors de la maison. Personne autour de moi n’a manifesté d’inquiétude concernant le smog, mais je sais qu’à notre CPE, on est sensibles à la question, mais je n’étais pas là pour savoir s’ils ont modifié leurs activités à cause de l’air.»

En date de mercredi, Environnement et Changement climatique Canada et la Direction régionale de santé publique de Montréal précisaient que la qualité de l’air était toujours mauvaise. Cependant, celle-ci devrait s’améliorer dans la nuit de mercredi à jeudi pour devenir acceptable avant d’être bonne dans la soirée de jeudi.

Le Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) a diffusé un message de vigilance en lien avec les consignes émises par la Direction nationale de santé publique, soit l’instance qui chapeaute la province du Québec au complet. Effectivement, on suggère de demeurer à l’intérieur, en plus de fermer les portes et les fenêtres «autant que possible» en raison des feux de forêt qui entraînent de la pollution dans l’air.

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