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Brault : un homme et sa caméra

Le musée du Château Dufresne a décidé de prolonger son exposition temporaire François Brault, chronique d’un cinéaste et photographe jusqu’au 17 novembre. Cette décision permet aux citoyens n’ayant pu la voir cet été d’obtenir une deuxième chance de le faire. Immersion dans le Québec des années 1960 à aujourd’hui, au travers la lentille de l’artisan.

Ce n’est pas la première fois que l’œuvre de François Brault est présentée au musée hochelagais. Au cours des années 2000, une exposition sur le patrimoine funéraire québécois avait été présentée.

Cette fois-ci, les commissaires de cette exposition suggèrent de découvrir l’œuvre cinématographique et photographique de ce grand nom du cinéma indépendant québécois.

« En 2012, François a publié son autobiographie sous le titre de Chronique d’un photographe. Je trouvais qu’il manquait quelque chose dans son livre, c’est-à-dire l’élément cinématographique. Ça n’avait pas de sens, selon moi, de ne pas voir les vidéos. J’avais alors le souhait de présenter une rétrospective de sa carrière », explique le co-commissaire de l’exposition et directeur général du musée, Paul Labonne.

Découvrir le Québec

François Brault a utilisé son média pour raconter la vie québécoise, que ce soit par des documentaires sur la tournée française de Robert Charlebois (À soir, on fait peur au monde), sur la fermeture d’un quai de pêche à Saint-Yvon (Une installation à disposer… Saint-Yvon) ou encore par des photographies de tournage et des images sacrées.

« Il donne la parole aux Québécois, aux travailleurs. Il a touché au patrimoine agricole et à l’art sacré, qui sont deux éléments fondateurs de la culture québécoise. Ce sont nos racines. Il a aussi fait le pont entre la tradition et la modernité ainsi que décortiqué le passage de la campagne à la ville », indique M. Labonne.

Voulant montrer toutes les facettes de l’homme derrière la caméra, le musée met en scène une soixantaine de photos ainsi que sept documentaires complets, signé par l’artisan. Les passants peuvent découvrir l’exposition en 20 minutes ou en quatre heures.

« C’est la première fois que je vois des gens rester pendant trois ou quatre heures pour voir une exposition. Ils sont contents de regarder les films, car certains n’ont pas été rediffusés depuis leur sortie dans les années 1970 », souligne-t-il.

L’exposition se poursuit jusqu’au 17 novembre au musée du Château Dufresne [2929, avenue Jeanne-d’Arc). Pour connaître les horaires ainsi que les coûts, on visite le www.chateaudufresne.com.

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