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Murales: L’artiste Maliciouz veut briser la glace à Montréal-Nord

L'artiste Maliciouz, accompagnée de Nomez Najac
L'artiste Maliciouz, accompagnée de Nomez Najac Photo: Gracieuseté - Parole d'excluEs

L’artiste Maliciouz, connue pour son art afro, urbain et contemporain, a exposé plusieurs fois dans des musées, et a réalisé une cinquantaine de murales, majoritairement à Montréal. L’artiste d’origine haïtienne a tout récemment laissé sa marque pour la première fois à Montréal-Nord, secteur qu’elle trouve dépourvu d’art public en comparaison avec d’autres quartiers montréalais.

Ce sont les organismes Parole d’excluEs et Staff Lapierre qui ont invité Maliciouz à venir décorer un cabanon. Ce dernier est situé sur l’espace Lapierre, un lieu de rencontre semi-public entre les rues Lapierre et Matte. Le tout s’est déroulé le 3 août dans le cadre l’événement rue Festive.

Le processus de création, qui comprenait une participation de la communauté, a duré cinq heures. « La démarche a été de demander des thèmes à un public de tout âge, explique Nomez Najac, chargé de mobilisation chez Parole d’excluEs. Dans un premier temps, le vivre-ensemble et la diversité ont été cités. Ensuite on a demandé de trouver des images qui devraient illustrer ces thèmes-là. Et en dernier lieu, l’artiste a illustré tout cela sur un croquis. »

Les obstacles à Montréal-Nord

L’artiste souhaite sans équivoque créer davantage de murales à Montréal-Nord. « C’est un coin qui a tellement de vie, mais l’environnement et les immeubles ne le reflètent pas, observe-t-elle. Avoir des murales serait vraiment une richesse dans ce quartier-là. Il n’y en a pas assez. »

Cependant, réaliser ce type d’oeuvre n’est pas chose facile dans le quartier, selon elle. Le fait qu’il n’y a pas beaucoup de murales dans le quartier ferait douter les propriétaires lorsque des projets leur sont soumis. « Les gens ne veulent pas toujours être les premiers à avoir une murale dans le quartier », dit-elle. Autre obstacle, selon elle: ce ne sont pas tous les propriétaires d’immeubles qui sont prêts à rémunérer l’artiste pour son travail.

L’arrondissement a adopté en juin un règlement pour encadrer l’art mural et avait dit avoir dernièrement reçu une augmentation de soumissions de projets de cette nature.

Une artiste reconnue

Maliciouz qualifie son art d’afro, d’urbain et de contemporain. « Mon art se remarque par la force d’esprit qui se dégage des personnages que je peins. C’est ce qui m’inspire chez les gens et c’est ce que je veux transposer dans mes peintures. »

Maliciouz dit utiliser intentionnellement des couleurs très vives qui « frappent et éveillent une vitalité. »

L’artiste fait des peintures à la toile qui ont été exposées entre autres au Musée des Beaux-Arts de Montréal, au Musée National des Beaux-Arts du Québec et à l’Université de l’École d’art et de design de l’Ontario. Toutefois, l’artiste dit réaliser de plus en plus de murales.

Bien que la plupart de ses murales se trouvent à Montréal, Maliciouz dit aussi en avoir peint à Brooklyn, en Côte d’Ivoire et en Haïti.

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