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En renfort à la Charcuterie Noël, il livre des commandes six jours sur sept

Le livreur Raùl Antonio Reyes se dit prêt à travailler six jours sur sept pendant plusieurs mois pour combler les besoins en livraison. Photo: Olivier Faucher – Métro Média

En pleine pandémie, Raùl Antonio Reyes, travaille sans relâche pour que des dizaines de clients de la Charcuterie Noël reçoivent leur commande d’épicerie sans se déplacer et sans prendre de risques.

Avant que la crise sanitaire n’éclate, Raùl ne travaillait qu’à temps partiel à l’épicerie de quartier. Celle-ci livrait en moyenne une dizaine de commandes par semaine, majoritairement à des personnes à mobilité réduite.

Or, depuis le début de l’urgence sanitaire qui a frappé le Québec, le marché a vu ses demandes de livraisons exploser.

C’est ainsi que Raùl a été appelé en renfort. Il travaille désormais six jours sur sept pour livrer entre 20 et 30 commandes par jour.

«Les gens sont vraiment contents de se faire livrer la marchandise, souligne l’homme de 23 ans. J’aime rendre service aux gens qui en ont besoin dans ces moments.»

Le jeune homme se dit prêt à travailler au même rythme pendant des mois, s’il le faut. «Je n’aime pas être à la maison, à ne rien faire. Je suis quelqu’un qui aime bouger et être occupé.»

Hausse dans les ventes

Comme dans les autres épiceries, le volume de ventes a augmenté à la charcuterie Noël. C’est quand même surprenant, s’étonne le propriétaire Robert Natale, on s’attendait plutôt à une baisse».

Pour répondre à la forte demande en livraisons, M. Natale a dû procéder à plusieurs ajustements, dont l’ouverture d’une caisse exclusivement dédiée à ces commandes qui peuvent être «longues à préparer», soulève-t-il.

Protéger les employés

M. Natale admet toutefois que la situation rend anxieux certains de ses employés qui continuent de travailler. «Plus ça va, plus ils sont anxieux face à ce qui se passe, notamment en raison des contacts avec les clients», mentionne-t-il.

Le propriétaire a pris plusieurs mesures pour renforcer la protection de ceux-ci. Les employés portent désormais des masques, des gants et un contrôle à la porte est désormais effectué.

Lui-même plus à risque pour des raisons de santé, M. Natale doit travailler uniquement de son bureau, au sous-sol.

«Je me cache pour n’avoir aucun contact avec qui que ce soit. Je donne des coups de main pour les commandes», dit-il.

De son côté, le livreur Raùl Antonio Reyes salue le comportement préventif d’une majorité de clients.

«Le virus ne m’inquiète pas, mais je prends mes précautions quand même, soutient-il. La plupart des clients sont honnêtes. Les personnes du coronavirus nous avertissent pour qu’on se protège plus.»

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