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Chute mortelle: une résidence pour aînés suivra la recommandation du coroner

En 20 ans, trois personnes sont mortes des suites d’une chute en hauteur.
En 20 ans, trois personnes sont mortes des suites d’une chute en hauteur. Photo: Josie Desmarais/Métro

À la suite de la chute mortelle survenue au mois de février, le propriétaire d’une résidence pour personnes âgées de Rivière-des-Prairies, à la frontière de Montréal-Nord, a décidé de suivre la recommandation du bureau du coroner en installant un mécanisme de blocage des fenêtres dans les chambres de ses résidents.

Donnant ainsi suite à la recommandation du coroner Dr Ethan Lichtblau, les mécanismes limitant l’ouverture des fenêtres coulissantes à 10 pouces ont été commandés il y a un mois. Ils devraient être posés «d’un jour à l’autre», d’après Cogir immobilier, propriétaire du bâtiment de la Résidence Cité Rive.

En tout, environ 4000 fenêtres nécessiteront des modifications. Chaque résident aura toutefois le droit de refuser.

«Ce qu’il faut comprendre, c’est que nos fenêtres étaient conformes. Cet évènement était un accident, mais on a quand même pris la décision de mettre les dispositifs», affirme Brigitte Pouliot, directrice des communications.

Le 13 février dernier en matinée, une septuagénaire a succombé à un poly traumatisme grave en percutant le sol à la suite d’une chute mortelle de huit étages. Le rapport du coroner indique que tout porte à croire que la femme a accidentellement chuté alors qu’elle tentait de sauver une couette de lit sur le point de tomber, ou en tentant d’aérer son appartement.

Cette dernière a été aperçue inerte sur le balcon à l’extérieur d’un appartement au deuxième étage.

Déjà-vu

L’histoire se répète à la Résidence Cité Rive où deux autres personnes sont mortes après une chute en hauteur. Cogir immobilier n’était alors pas encore propriétaire de l’immeuble.

Il y a environ une vingtaine d’années, un premier cas est survenu alors qu’une femme était délibérément passée à l’acte.

En juillet 2014, une femme de 88 ans en état d’intoxication sévère était également décédée d’une chute. Le coroner n’avait pas été en mesure de déterminer si le décès résultait d’un accident ou d’un geste délibéré.

Le coroner Jacques Ramsey, qui avait produit le rapport en 2014, avait suggéré qu’un garde-corps ou mécanisme de blocage soit placé aux fenêtres, sans toutefois faire de recommandation explicite.

À la suite de l’évènement de février dernier, des solutions possibles à ce problème ont été discutées avec les représentants de l’entreprise immobilière qui se sont montrés «extrêmement ouverts», selon le rapport du coroner.

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