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Une ruche d’art à l’Espace Montréal-Nord du Salon du livre

L’artiste et poète Nelly Onestas Daou sera présente au Salon du livre de Montréal le 24 novembre, à l’Espace Montréal-Nord. Photo: Gracieuseté, Myriam Lafrenière

À l’occasion du Salon du livre de Montréal se déroulant du 23 au 27 novembre, un studio d’art animé ouvert aux visiteurs offrira la chance de (re)connecter avec son sens de la créativité, dans un espace poétique et chaleureux.

Cet atelier sera animé par Nelly Onestas Daou, une poète originaire de la Guadeloupe née en France et qui s’est établie à Montréal il y a onze ans.

La poésie, une manière de voir la vie

Pour la poète invitée au Salon du livre, la poésie est davantage qu’une pratique artistique: c’est un vecteur de lien social et une façon de s’ouvrir aux autres et de créer des rapprochements. À ce titre, elle a fondée en 2016 la Ruche d’art Yéléma, un studio d’art intergénérationnel et interculturel ouvert à tous où l’art sert de vecteur de lien social.

«Je suis facilitatrice d’expression créative et dans des espaces d’écriture où les participants peuvent créer de l’art et du lien à travers la création. L’écriture est mon medium privilégié, mais j’anime aussi des ateliers de poésie visuelle, de slam, de collage et de dessin. Après tout, la poésie prend plusieurs forme.»

Le kasala, la célébration de la vie

Une des formes de poésie pratiqué par Nelly Daou est le kasala, une forme de poésie orale d’origine africaine qui donne vie aux mots.

Dans mes explorations poétiques, j’aime beaucoup pratiquer la poésie orale et donner vie aux mots. Quand j’ai reconnecté avec la poésie, je partageais mes mots comme ça, et à un moment donné, j’avais soif d’une poésie empreinte de racines ancestrales, de bienveillance, et c’est ainsi que je suis tombé sur le kasàlà.

Nelly Onestas Daou, poète et artiste invitée au Salon du livre cette année

«Le kasàlà est une manière de s’émerveiller de ce qui est en vie. On peut voir l’autre ou soi comme une merveille et célébrer d’où il ou on vient, ses origines généalogiques, ses forces, ses qualités. Le kasàlà est un art rituel car les textes doivent être déclamés devant une communauté», nous explique la poète guadeloupéenne sur la particularité de ce style de poésie.

«Quand j’écris le kasàlà de l’autre, je me sens complètement relié, et il y a une intimité et une unité entre lui et moi. La philosophie sous-jacente c’est l’Ubuntu, en Afrique du Sud, qui se traduit par «je suis par ce que nous sommes». Le kasàlà est donc une mise en pratique de cette philosophie.»

Atelier d’art au Salon du livre

Ce ne sera pas le kasàlà qui sera à l’honneur lors du passage de Nelly Daou au Salon du livre, mais plutôt son studio Yéméla qui encouragera les gens à créer de l’art à l’Espace Montréal-Nord.

«Ce sera un espace ouvert où je vais emmener des poèmes qui célèbrent la vie et qui me touchent. Il y en aura afro-caribéens, des Premières nations et des auteurs québécois aussi. Je veux emmener les personnes dans l’espace à créer à partir des réactions face à ces fragments de texte. Il y aura de l’écriture, du dessin, du collage. Finalement, le kasàlà n’est jamais trop loin, puisque le but est que des liens se tissent entre les gens.»

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