Le Train de l’Est passe tout droit

Le Train de l’Est ne s’arrêtera plus aux gares d’Anjou et de Saint-Léonard–Montréal-Nord, lors de ses passages vers 7 h 30 et vers 18 h 15. L’Agence métropolitaine de transport en a fait l’annonce, le 5 janvier. Cette nouvelle a provoqué une vive opposition dans l’administration municipale.

Depuis son voyage inaugural du 1^er décembre, le Train de l’Est fait l’aller-retour entre Mascouche et le centre-ville de Montréal, huit fois par jour.

Le matin, la majorité des trains circulent en direction du centre-ville et vice-versa en fin de journée. Les seules exceptions sont les trains 1201 et 1212 qui circulent à «contre-pointe».

Dès le 12 janvier, ces convois ne s’arrêteront plus aux deux gares visées par les mesures.

«Cette nouvelle mesure vise à assurer la ponctualité du service des trains en heure de pointe», explique Fanie Clément St-Pierre de l’AMT.

Elle explique que les trains qui circulent à l’heure de pointe se suivent de près. Sur la majorité du tracé, les convois peuvent se croiser, puisque la voie ferrée est double, à l’exception du tronçon visé.

L’arrêt de trains circulant à contre-pointe aux gares de Saint-Léonard–Montréal-Nord (7h28) et d’Anjou (7h36) ainsi que d’Anjou (18h08) et de Saint-Léonard (18h21) causait donc des retards.

«Au départ, ces trains devaient faire le trajet sans passagers, mais pour servir la clientèle, nous avons décidé d’embarquer des gens», précise Mme Clément St-Pierre.

L’Agence métropolitaine de transport (AMT) estime que seulement une quinzaine de passagers du train, sur les 4650 quotidiennement, sera touchée par la mesure. L’Agence dit suivre cette situation de près, notamment par un comptage hebdomadaire du nombre de passagers.

«S’il y a une augmentation de l’achalandage, nous ferons les aménagements pour permettre aux utilisateurs de prendre le train», affirme Mme Clément St-Pierre.

Changement de tarification
Par ailleurs, l’AMT a également annoncé qu’elle soumettra prochainement une série de recommandations pour simplifier la tarification des titres de transport.

La grande région métropolitaine compte actuellement huit zones tarifaires, soit 700 titres tarifaires différents.

L’arrivée du Train de l’Est avait fait réagir des élus de l’est de Montréal, territoire classé dans la même zone que Laval et de Longueuil, selon le système actuel.

En 2015, l’AMT dévoilera également les résultats d’une importante enquête sur la mobilité des citoyens. L’étude qui s’est étendue sur les cinq dernières années a permis d’interroger 80 000 personnes, en faisant la plus importante après le recensement.

Croyez-vous que cette mesure est justifiée?