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Le bureau de circonscription de Nelligan aide le Refuge pour femmes

Le député de Nelligan, Monsef Derraji, et la directrice générale du Refuge pour femmes de l’Ouest-de-l’Île, Guylaine Simard
Le député de Nelligan, Monsef Derraji, et la directrice générale du Refuge pour femmes de l’Ouest-de-l’Île, Guylaine Simard Photo: François Lemieux/Cités Nouvelles

Deux nouveaux programmes du Refuge pour femmes de l’Ouest-de-l’Île ayant pour but de mieux outiller les intervenantes en violence conjugale ainsi que les enfants victimes de cette réalité seront financés à environ 50% par le bureau de circonscription du député provincial de Nelligan, Monsef Derraji.

Un des deux programmes est un guide de formation pour l’intégration des nouvelles intervenantes du Refuge pour femmes. Le document permettra d’approfondir rapidement leurs compétences et expertises à leur arrivée en poste.

«Une femme qui va dénoncer la violence va souvent être perçue comme une mère qui veut se venger en aliénant les enfants. On traite aussi du contrôle coercitif qui est vécu, de la violence post-séparation, de la honte et de l’ambivalence qu’une femme peut vivre», indique la directrice générale du Refuge, Guylaine Simard.

Le deuxième programme est une grille d’évaluation destinée aux enfants qui sont aussi victimes de la violence conjugale. Il s’agit d’une ressource inédite au Québec, dont l’idée est venue de la clientèle, explique Mme Simard.

«Souvent, c’est difficile pour les enfants de comprendre la violence post-séparation et de voir l’ensemble du contrôle qui est exercé sur eux. Ça se traduit par une distorsion émotionnelle incroyable, la colère, l’indignation. Mais ils ne sont pas capables de mettre des mots sur ce qu’ils vivent», souligne-t-elle.

L’outil de documentation sera adapté pour les enfants de plusieurs groupes d’âge.

30 000$

L’enveloppe de 30 000$ offerte par le bureau de M. Derraji a été annoncée le 23 décembre. Le député de Nelligan dit avoir instauré depuis l’an dernier une tradition de Noël d’aider un organisme de la région durant le temps des Fêtes.

«Le budget qu’on a nous permis de travailler avec les organismes. Cette année a été très difficile pour eux. Le Refuge est un organisme très sérieux. On ne voulait pas faire qu’une petite contribution. On voulait vraiment faire la différence», explique M. Derraji.

Beaucoup d’organismes de bienfaisance ont dû tenir leurs évènements caritatifs de façon virtuelle en raison de la pandémie. De son côté, le Refuge a dû annuler son gala annuel, ce qui a entrainé une perte d’environ 200 000$.

Appels moins nombreux

La crise sanitaire, particulièrement la première période de confinement, a eu comme effet de faire diminuer de façon significative le nombre d’appels placés à la ligne téléphonique de crise du Refuge. Avant la COVID-19, l’organisme recevait en moyenne 6000 appels par année, soit environ 16 par jour.

«Avec le confinement, on avait seulement un ou deux appels par jour. Les femmes étaient confinées. Donc, elles n’avaient plus nécessairement accès à demander de l’aide parce qu’elles ne sortaient plus pour aller travailler et que le conjoint violent était tout le temps là. Le déconfinement a fait la différence», précise Mme Simard.

Le nombre de courriels en provenance de femmes, qui avaient déjà eu recours aux services ou pris contact avec le Refuge, a toutefois connu une hausse importante.

Les demandes d’hébergement d’urgence ont pour leur part diminué. Certaines victimes de violence conjugale auraient peur de faire une demande en raison de la COVID-19.

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