Les Petits Frères de l’Ouest-de-l’Île cherchent des bénévoles
Les Petits Frères de l’Ouest-de-l’Île permettent depuis 2015 à des aînés isolés d’être jumelés à une personne qui entre en contact avec eux au moins une fois par semaine pour briser le cercle de la solitude. Succursale régionale de l’organisme présent un peu partout au Québec, basée à Pointe-Claire, est en recrutement de bénévoles.
Un total de 28 volontaires dessert 45 personnes âgées de 75 ans et plus. «Certains n’ont pas de famille. Il y a des cas que les enfants sont dans un autre pays ou que ces derniers ne communiquent pas avec leurs parents», souligne la coordonnatrice de l’organisme, Cynthia Laplante.
Les volontaires doivent pouvoir consacrer au moins deux heures par semaine à leur «Grand ami», le surnom donné aux aînés pouvant compter sur leur présence. Les bénévoles font entre autres des «appels d’amitié» ainsi que des visites au moins deux fois par mois, lorsque les circonstances le permettent.
Les Petits Frères croient que le vieillissement de la population fera augmenter les besoins.
«Dans les dix prochaines années, le nombre d’aînés va croitre, au Québec et à Montréal. C’est sûr qu’on va retrouver beaucoup plus de personnes âgées isolées. L’Ouest-de-l’Île est la plus grande région géographique à Montréal. Mais elle a le plus petit ratio de personnes par famille», explique Mme Laplante.
Les Petits Frères sont relativement peu connus dans la région, selon elle. L’organisation cherche des bénévoles, notamment des gens qui parlent anglais ou d’autres langues.
«On est nouveau ici. Il y a des aînés qui sont seuls et qui ne savent pas qu’on existe. Les anglophones ne sont pas nécessairement au courant de ce qu’on fait. On est ouvert à toutes les langues et les cultures», précise-t-elle.
Occasions spéciales
Avant la pandémie, les Petits Frères organisaient des activités spéciales, notamment lors des jours fériés. Les «Grands amis» pouvaient prendre part à un brunch de Pâques, un souper de Noël et des séjours dans un chalet à Oka.
La crise sanitaire a incité l’organisation à créer une ligne téléphonique de soutien pour l’ensemble de la province. Quelque 500 bénévoles ont effectué plus de 400 appels à des aînés isolés dans le cadre de ce service.
Des compagnies et des particuliers se proposent régulièrement pour donner un coup de main. Victoria McMillan, qui a grandi à Pointe-Claire, s’est impliquée pour la première fois durant les Fêtes en 2019.
«Je passais un peu de temps avec mon grand-père et je pensais à quel point c’est difficile pour les aînés, qui n’ont pas de famille ou qui ne sont pas en contact avec elle pendant les Fêtes», raconte-t-elle.
Elle a fait don d’une quinzaine de paquets-cadeaux, puis a répété l’expérience en 2020.
«J’ai fait mes études en neuropsychologie, alors je connais très bien les effets de l’isolement et avec la COVID-19, c’était encore plus impératif de faire quelque chose de similaire», explique Mme McMillan.
Cette fois, elle avait au préalable amassé 750$ lors d’une campagne de sociofinancement. Elle a ainsi pu doubler le nombre de boîtes de dons, qui contenaient notamment des décorations de Noël, cahiers, bonbons ainsi que des crèmes pour les mains et le corps. Sa belle-mère qui est enseignante a de son côté demandé à ses élèves de préparer des cartes de Noël.
Lorsqu’un «Grand ami» décède et que celui-ci n’a pas de famille, les Petits Frères peuvent enterrer le défunt dans leur cimetière de Côte-des-Neiges.