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Conseil des femmes de Montréal

Les membres du MCW lors d’un évènement Photo: Gracieuseté – Penny Rankin

Depuis 128 ans, le Conseil des femmes de Montréal (MCW) œuvre pour améliorer divers aspects de la vie des femmes et des familles.

Le Conseil des femmes de Montréal a été fondé en 1893 par Lady Aberdeen. Déjà présidente du Conseil international des femmes, elle a créé le Conseil national des femmes du Canada (CNFC) et le Conseil des femmes de Montréal.

Toutes ces organisations travaillent main dans la main pour faciliter la vie des femmes. «Le conseil a toujours voulu rassembler les gens, quels que soient leurs antécédents, avec un respect et une tolérance mutuelle», explique la membre du Conseil d’administration du MCW, Sarah Ford. «Depuis le début, il se concentre sur plusieurs sujets comme les hôpitaux, de meilleures conditions de travail, un meilleur congé maternité et des soins pour les enfants. Cela a toujours été le but.»

Le Conseil des femmes de Montréal sert de liaison à plusieurs organismes présents sur le territoire, qui œuvrent pour le bien-être collectif, la santé publique, l’éducation et les causes relatives au statut de la femme. Les associations qui sont membres du MCW s’appellent des federates.

En tant que tel, le conseil n’offre pas directement de services aux femmes. «Par contre il organise des activités éducatives et des groupes de discussion. Cela peut prendre la forme d’événements informatifs ou de regroupement des federates pour discuter des points importants», précise Sarah Ford.

Le MCW travaille étroitement avec le Conseil national des femmes du Canada. Ensemble, ils vont observer les différents domaines où il y a des problèmes pour les femmes et suggérer des résolutions au gouvernement canadien. «Nous ne travaillons pas directement avec le gouvernement, mais nous essayons de plaider la cause des différentes organisations qui aident les femmes», ajoute Mme Ford. «Ce sont des points que le conseil va soulever et les actions peuvent prendre la forme de pétitions, de mandats ou de discussion avec les federates

Un combat important

Depuis plusieurs mois, le conseil se penche sur un problème important: les dommages causés sur les enfants exposés à la pornographie et l’exploitation sexuelle.

Le MCW et le NCW ont demandé au gouvernement canadien une résolution pour la création de mesures de vérification de l’âge des visiteurs de sites pornographiques. «Il y a deux semaines, cette résolution est passée à l’Assemblée nationale et elle devrait passer au Sénat. Normalement c’est l’inverse, mais cette fois ce sera comme cela», raconte la présidente des résolutions et des politiques du Conseil, Penny Rankin.

En février, les Nations Unies (UN) ont ajouté un passage à la Convention des droits de l’enfant qui aborde le monde digital.

Penny Rankin espère que cette initiative est annonciatrice d’un véritable système de vérification de l’âge dans tous les pays signataires de la Convention. «On peut penser que c’est bizarre d’être autant attachée à ce combat, mais il faut savoir qu’au Canada l’âge moyen auquel un enfant est pour la première fois confronté à de la pornographie est de neuf ans», raconte-t-elle. «Je travaille avec des psychologues et des spécialistes dans le domaine, et cela engendre des dommages massifs.» Elle explique d’ailleurs qu’il existe une corrélation directe entre la consommation de pornographie à un très jeune âge et l’objectivation et les violences faites aux femmes. «Le Conseil est très engagé dans la lutte contre les violences faites aux femmes, alors cette action c’est également un moyen de prévention», ajoute Penny Rankin.

Le MCW, le CNFC et le Conseil international possèdent un véritable impact sur les législations des pays. Mais les processus sont parfois très longs, au grand désarroi de Penny Rankin. «Parfois je me demande pourquoi cela prend autant de temps de simplement protéger les enfants, pourquoi ce n’est pas fait automatiquement?». Elle concède cependant que «tous les changements, même les plus évidents prennent du temps.» Au Québec, le Conseil souhaiterait qu’un «commissaire au bien-être et aux droits des enfants» indépendant soit nommé.

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