Phil Lalonde, un entraîneur engagé pour la recherche
Depuis son diagnostic de sclérose latérale amyotrophique (SLA), plus connue sous le nom de maladie de Charcot ou maladie de Lou-Gehrig, l’entraîneur du club Soccer Pointe-Claire Phil Lalonde s’est engagé à faire connaître la maladie, et à récolter des fonds pour la recherche. Récemment, il a organisé un tournoi de levée de fonds, qui deviendra un événement annuel.
Depuis 1991, Phil Lalonde entraîne des joueurs de tous les âges, dont sa fille et son fils, au club Soccer Pointe-Claire, une fonction qu’il continue d’exercer aujourd’hui malgré le diagnostic de SLA qu’il a reçu l’automne dernier.
«Au début, c’était plutôt comme un travail bénévole en tant que parent, mais au fil des années, c’est vraiment devenu une passion d’accompagner des enfants et jeunes adultes dans leur vie de soccer, mais aussi dans leur développement de citoyen dans la communauté.»
En 30 ans, ce fier habitant de l’Ouest-de-l’Île, qui a grandi à Dollard-des-Ormeaux avant de vivre à Pointe-Claire avec sa famille, a pu suivre de jeunes sportifs dans leur développement sportif. Il a entraîné des joueurs de la catégorie junior à sénior.
Maladie et essais cliniques
En septembre dernier, Phil Lalonde apprend qu’il est atteint de la SLA. Cette maladie neurodégénérative se manifeste par un affaiblissement graduel des muscles au fil des années, en raison d’une destruction des neurones moteurs. Les premiers symptômes peuvent se manifester sous forme de raideurs musculaires, d’un amaigrissement accompagné de fatigue, de secousses musculaires, d’une difficulté à avaler et à parler, ou encore par un souffle court.
«Depuis le diagnostic, j’ai perdu l’usage d’une grande partie de mon bras et de ma main, mais le reste de mon corps va bien», explique le coach.
Selon les chiffres de la Société de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) du Québec, chaque année, environ 1000 Canadiens reçoivent un diagnostic de SLA, et le même nombre de personnes meure chaque année en raison de cette maladie.
Si aucun traitement n’existe aujourd’hui pour la maladie, plusieurs essais cliniques sont en cours dans le monde.
«Je participe en ce moment à un essai clinique qui vise à stopper la progression de la SLA, et depuis que je prends le traitement, j’ai remarqué un ralentissement de la progression, donc ce sont de bonnes nouvelles», souligne Phil Lalonde.
Le soccer pour la recherche
Phil Lalonde s’est donné comme mission de faire connaître la maladie, et de récolter des fonds pour la recherche par tous les moyens possibles.
«Mourir de cette maladie est très difficile, puisqu’on perd l’usage de nos muscles jusqu’à ne plus pouvoir respirer, alors c’est important de trouver un moyen de récolter le plus d’argent possible pour que la recherche trouve un traitement», souligne-t-il.
Les 18 et 19 juin derniers, Phil Lalonde a organisé un tournoi de soccer avec le club de Pointe-Claire, afin de récolter de l’argent pour la recherche. L’événement a rassemblé plus de 200 joueurs et 80 bénévoles. Grâce à ce tournoi, qui reviendra au cours des années à venir, environ 30 000 $ pourront être donnés à la Société de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) du Québec.
Parallèlement, Phil Lalonde a lancé un challenge, dans lequel plusieurs joueurs se passent un ballon de soccer dans une vidéo, sur sa page Facebook, afin d’amasser des dons.
Pendant l’été, Phil Lalonde continuera d’entraîner le club Soccer Pointe-Claire. «C’est mon but de continuer à coacher tant que je suis capable de le faire.»