Un sondage peu favorable au mur antibruit de Beaconsfield
La population de Beaconsfield est réfractaire au projet de construction d’un mur antibruit du ministère des Transports du Québec (MTQ), notamment à cause des coûts élevés.
Voilà le constat rendu public par le maire de Beaconsfield, Georges Bourelle, à la suite des résultats d’un sondage Leger et la tenue de deux rencontres portes ouvertes organisées par la ville au début du mois de juin.
Les tendances du sondage sont claires : les citoyens touchés par la problématique de la pollution sonore sont généralement favorables alors que les autres, répartis dans les six districts de la Ville continuent de ne pas être convaincus de la nécessité d’un tel projet, bien qu’ils s’estiment généralement bien informés à son sujet.
Le projet est actuellement estimé à près de 60 M$ et la Ville devrait en assumer 25 % du coût, soit 15 M$. «Cela représente l’équivalent de la dette actuelle à long terme de la Ville. Le sondage scientifique montre qu’un tel financement n’est pas acceptable aux yeux de la population», mentionne le maire Bourelle.
Partage des coûts
Le financement du projet fait notamment l’objet d’une controverse entre la Ville de Beaconsfield et le MTQ. La Ville soutient que le projet devrait être financé entièrement par le gouvernement du Québec en raison d’un enjeu sanitaire.
Le ministère des Transports soutient plutôt que le projet n’a aucun lien avec un enjeu sanitaire, mais vise plutôt à améliorer la qualité de vie des résidents qui résident à proximité.
«Cette question est devenue cruciale. Depuis des années, le projet du MTQ ne visait que l’aménagement d’un écran du côté sud de l’autoroute pour améliorer la qualité de vie des gens vivant au sud de l’autoroute. S’il y a un risque pour la santé, il concerne alors tout autant la population vivant au nord de l’emprise autoroutière», précise le maire Bourelle.
Pour clarifier la situation, le maire de Beaconsfield a écrit à deux reprises aux ministres respectifs responsables des Transports et de la Santé, messieurs François Bonnardel et Christian Dubé. Il attend les réponses des deux ministres afin de déterminer la suite de ce projet.
C’est en 2015, après des années de négociation, que le MTQ avait accepté d’assumer les trois quarts de la facture, soit 25% de plus que la proposition initiale. À l’époque, on estimait que la construction pouvait se faire au plus tard en 2019.