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L’île-Bizard: une nomination critiquée par le DG de Montréal

Photo: Archives / TC Media

Le maire de L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève, Normand Marinacci, se fait reprocher par le directeur général de la Ville de Montréal d’avoir nommé en octobre une directrice d’arrondissement intérimaire qui n’a pas passé les tests nécessaires pour être cadre.

Cette nomination a eu lieu cinq mois après le congédiement de l’ancienne directrice d’arrondissement Claire Vassart. Pendant tout ce temps personne n’occupait le poste.

Ne pouvant demeurer sans directeur d’arrondissement, le maire a d’abord reçu un avis du contrôleur général de la Ville de Montréal afin qu’il procède à une nomination.

Le DG s’en mêle
Mais quelques heures avant le début de la séance du conseil, l’élu a reçu une lettre du directeur général de la Ville de Montréal lui demandant de retirer la résolution à l’ordre du jour, donc de ne pas procéder à l’affectation de Nancy Bergeron à titre de directrice d’arrondissement par intérim.

«Cette nomination serait contraire à la politique de dotation, indique-t-on dans la missive d’Alain Marcoux, directeur général de la Ville de Montréal. Mme Bergeron est une professionnelle qui n’a pas réussi les examens de qualifications nécessaires pour être nommée cadre à la Ville de Montréal».

Éviter de payer deux salaires
Le maire excédé de cette divergence explique qu’il n’avait pas l’intention de commencer un processus d’embauche pour nommer une personne de façon permanente tant que L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève devait payer le salaire de l’ancienne directrice Claire Vassart.

«L’arrondissement n’a pas les moyens de payer deux salaires. Je ne voulais pas ouvrir aucun concours, mais j’avais indiqué au contrôleur général que je nommerais Mme Bergeron par intérim s’il tenait à ce qu’on ait un directeur d’arrondissement. Cette décision n’était pas caché», précise l’élu.

«Mme Bergeron a réussi les tests et passé les entrevues requis et en vigueur à son arrivée à l’arrondissement, mentionne-t-il. Les examens de l’École nationale d’administration publique sont devenus obligatoires un an après. Elle n’a donc jamais été soumise à ces tests.»

«Pour une nomination inférieure à 12 mois, elle respecte les critères de la politique de dotation, ajoute l’élu. Si Mme Bergeron devait postuler sur le poste de directrice d’arrondissement permanent, elle se soumettra aux tests de qualification requis.»

Critique de l’opposition
Éric Dugas, seul conseiller de l’opposition à L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève, a du mal à s’expliquer pourquoi M. Marinacci a décidé de ne pas retirer la résolution et de procéder à son adoption même si cette nomination va à l’encontre de l’avis d’une personne en autorité à Montréal.

«Montréal n’a pas approuvé cette nomination, car elle ne respecte pas les règles», clame-t-il.

M. Dugas fait référence à l’article 48 de la Charte de la Ville de Montréal stipulant que la nomination d’un directeur d’arrondissement doit se faire sur recommandation d’un comité de sélection dont fait partie le directeur de la ville. Ce qui n’a pas été fait, selon le conseiller.

Depuis deux ans, Nancy Bergeron était conseillère en ressources humaines à l’arrondissement. En mai dernier, lors du départ de Mme Vassart, elle avait été nommée directrice des services administratif par intérim. Cinq mois plus tard, la fonction de directrice d’arrondissement intérimaire est venue s’ajouter à ses tâches. Elle cumule les deux fonctions pour un salaire de près de 100 000$.

Cités Nouvelles a tenté de joindre Mme Bergeron, mais il a été impossible de lui parler.

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