Pollution sonore… sans frontières
Les bruits de recul – probablement la pire invention de type pollution sonore en dehors de la souffleuse à feuilles – sont une véritable torture pour des gens qui, comme moi, habitent Outremont, en face du dépotoir à neige et de biais avec les ateliers municipaux de Mont-Royal.
Je suis prête à comprendre la nécessité des opérations de chargement-déchargement de neige 24h sur 24 dans les jours suivant une tempête, mais qu’est-ce qui justifie de telles opérations pendant des heures en pleine nuit de samedi à dimanche (comme les 9 et 10 février dernier), alors qu’à près de midi le lendemain, il ne se passe plus rien ?
Les véhicules qui « gossent » – il n’y a pas d’autre mot – pendant des heures sur un dépôt de neige la nuit, une nuit qui devrait être consacrée au repos, c’est inacceptable quand il n’y a pas d’urgence en la matière.
Un véhicule seul sur un tas de neige dans une zone clôturée n’a aucune justification pour utiliser le bruit de recul, peu importe la « loi » que les services municipaux et les élus invoquent quand cela leur convient.
Ce bruit de recul a été inventé pour protéger les citoyens sur les voies publiques ou dans les zones qui leur sont accessibles, pas dans des zones fermées à toute circulation pédestre.
Le bruit, lui, ne recule pas…
Ceci est d’autant plus odieux que le citoyen simple payeur de taxes, lui et ses ouvriers, n’auraient jamais le droit de faire ce boucan à ces heures indues, selon les règlements des mêmes municipalités qui s’arrogent le droit de les ignorer.
Dans le contexte d’une avidité généralisée des villes pour le « développement », la « mise en valeur » – traduction : la perception de plus de taxes – je me crois en droit d’avertir tous les citoyens : n’achetez jamais d’habitation et ne signez pas de bail sans vous assurer que dans un rayon de plusieurs kilomètres à la ronde, il n’y a pas ce type de pollution sonore récurrente.
Y compris dans le futur site de la gare de triage d’Outremont ou sur le chemin Bates. À défaut de quoi, vous vous retrouverez comme moi la fin de semaine dernière, couchée à terre dans ma salle de lavage à tenter de mettre deux portes entre moi et l’infernal « bruit de recul »!
Anne Richard, résidente d’Outremont