Grève des élèves de PGLO
« Depuis près d’un an, les manifestations étudiantes font les manchettes en raison de l’annonce du gouvernement du Québec d’augmenter les droits de scolarité dans les établissements universitaires », explique Alexandre Petitclerc, 17 ans, élève de Secondaire 5 en résumant la lettre envoyée aux parents. « Additionné au dégel des frais en 2007, les droits universitaires moyens pour une année se situeront, selon une hausse progressive de 1625$ sur cinq ans dès 2012, à 3793$ en 2017, alors qu’ils n’étaient que 2668$ en 2007. »
« Les secondaires 3 seront les plus touchés, car ce sont eux qui vont écoper après le cégep, suite aux décisions que compte prendre le gouvernement maintenant, et auxquelles il y aura vraisemblablement un ajustement à l’inflation… »
« Or, les élèves du Secondaire sont souvent sous-estimés dans le cadre de manifestations et de débats publics, poursuit Alexandre. On pense qu’ils sont incapables de s’informer, de réfléchir et de se mobiliser face à une problématique. »
« Qu’ils soient en grève ou non, tous les élèves du Secondaire, de 12 à 17 ans, sont invités à 12h au Square Philips afin de participer à une marche symbolique de 500m entre le square Philips et la place du Canada, en soutien aux étudiants et cégépiens actuellement en grève qui y seront. »
« Lors de notre assemblée générale le 16 mars, la grève a été choisie par un vote démocratique. Le débrayage est donc prévu ce 22 mars où nous tiendrons donc des lignes de piquetage le jeudi matin. L’administration de PGLO compte ouvrir l’école. Les élèves qui souhaitent s’y présenter tenteront ou pas de franchir cette ligne. »
« Les jeunes sont fortement encouragés à venir à la manifestation nationale contre la hausse des frais sous la bannière de PGLO, avec d’autres écoles secondaires qui participent au mouvement à Laval, Dorval, Ville-Marie, Saint-Michel, etc. Effectivement, l’école Paul-Gérin-Lajoie d’Outremont est une des écoles pionnières du mouvement étudiant secondaire contre la hausse des frais de scolarité. »
Si elle ne partage pas cette action, la direction de l’école PGLO en accepte toutefois la démarche. « Pour les élèves comme pour l’école, il s’agit d’un acte citoyen et formateur, reconnaît Alexandre, tant que cette expression citoyenne se fait dans le respect des lois, des droits et des devoirs des jeunes. »
« Bien sûr, cette participation à la manifestation est à la discrétion des parents, rassure Alexandre. C’est dans ce sens que nous avons envoyé une lettre aux parents pour les prévenir de notre action ce jeudi 22 mars. »
La phrase « évidemment, nous comprenons que votre allégeance pourrait aller à l’encontre de tels mouvements et nous vous remercions de votre compréhension », terminait la lettre envoyée aux parents.