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Poules urbaines: un projet trop contraignant pour les résidents ?

Chickens on traditional free range poultry farm. Photo: Monticello/123REF

Le projet pilote de poules urbaines lancé en juin connaît un début mitigé dans l’arrondissement RDP-PAT. À ce jour six dossiers ont été approuvés sur neuf demandes, alors que 50 permis peuvent être délivrés.

L’engouement pour l’agriculture urbaine ne cesse d’augmenter ces dernières années. Les résidents de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles comme Patricia Mundama, se réjouissent de l’arrivée de ce projet pilote. Pour autant les multiples contraintes liées aux infrastructures et démarches administratives ont freiné son enthousiasme, dit-elle.

«Quand j’ai compris l’énergie et le temps que ça impliquait, j’ai oublié ça», explique-t-elle.

Les règlements sont stricts et rigoureux reconnaît l’arrondissement, mais pour de bonnes raisons.

«L’inscription demande un engagement sérieux sur l’année. L’investissement financier est aussi un autre aspect à prendre en considération, tout comme les responsabilités qui viennent lors de l’acquisition d’animaux de compagnie», explique Maika Bernatchez, chargée des communications de l’arrondissement RDP-PAT.

Les prérequis contraignants du projet, tel fournir un plan du poulailler avant sa construction, découragent aussi certains résidents.

Geneviève Asselin-Demers a pourtant l’espace et le jardin qu’il faut pour accueillir les poules. Malgré tout, elle se dit découragée par les infrastructures à devoir mettre en place.

«Nous attendrons l’année prochaine, car nous devons faire les travaux nécessaires afin d’avoir une arrivée d’eau qui ne gèle pas pendant l’hiver afin d’abreuver les poules», mentionne-t-elle.

L’ÉcoPAP précise également que de telles prérogatives sont instaurées afin de préserver la santé des poules.

«Nous voulons nous assurer que les propriétaires soient les plus à même de pouvoir garder et s’occuper des poules toute l’année, même l’hiver», précise Isabelle Gareau, coordonnatrice en agriculture urbaine à l’Éco de la Pointe-aux-Prairies.

Le stress est un facteur à prendre en considération, il est aussi déconseillé d’envoyer les poules en pension.

Pour ce qui est de la saison hivernale, Mme Gareau se veut rassurante. «Elles résistent aux températures négatives. Il est même conseillé de les faire sortir de temps en temps.»

Les résidents ont encore jusqu’au 27 août pour faire leur demande auprès de l’arrondissement.

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