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Montréal veut faire fermer l’ancienne résidence Bellerive

La Ville de Montréal a entamé des procédures judiciaires. Photo: Archives/Métro Média

La Ville de Montréal a entamé des procédures judiciaires afin de fermer une maison de chambres qui est en activité sans autorisation depuis plus d’un an dans une ancienne résidence pour aînés à Pointe-aux-Trembles.

Selon la demande introductive d’instance consultée par Métro, la Ville de Montréal souhaite que soit interdit toute occupation de l’immeuble autre que celle permise par le règlement de zonage, soit celle de «résidence privée pour aînés» (RPA). La nouvelle a d’abord été rapportée par La Presse.

Ainsi, bien que les règlements municipaux ne permettent pas que l’immeuble soit exploité à titre de «résidence collective», des chambres sont louées à une clientèle vulnérable. Selon la Ville, environ soixante des 122 chambres sont présentement occupées par une «clientèle difficile et hétéroclite» causant des «épisodes fréquents de vacarme nocturne, de flânage» et ayant entraîné «des centaines d’interventions policières et communautaires» depuis l’été 2020.

Permis retiré

Mis en cause dans la procédure judiciaire, le CIUSSS de l’Est-de-l’île-de-Montréal semble avoir continué de référer de la clientèle vers la maison de chambres, selon la Ville.

C’est le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal qui avait procédé à l’évacuation de la résidence Bellerive au printemps 2020, car celle-ci se trouvait alors incapable d’assurer la sécurité de ses résidents. Le propriétaire des lieux avait ensuite perdu son permis lui permettant d’exploiter ce bâtiment comme RPA. 

L’arrondissement aurait demandé plusieurs fois au propriétaire de cesser les activités de la maison de chambres. Selon la Ville, il n’a pas obtempéré, affirmant qu’il ne croyait pas contrevenir au règlement de zonage.

Un sursis pour l’hiver

Comme la «saison hivernale approche à grands pas», la Ville propose que l’occupation des 60 chambres louées soit permise momentanément, mais qu’aucune nouvelle chambre ne puisse être louée. Elle souhaite obtenir une ordonnance permettant, à terme, d’expulser tous les occupants, et ce, tant que la résidence n’aura pas les autorisations nécessaires.

Afin de venir en aide à la population vulnérable vivant sur place, une «cellule de crise» intervient sur place depuis cet été. Celle-ci est formée notamment des organismes Info-Logis, Prévention Pointe-de-l’île et L’Anonyme. Le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal et l’arrondissement de RDP-PAT en font également partie.

En collaboration avec le gouvernement provincial, ces derniers ont aussi octroyé un financement pour l’embauche d’un travailleur de rue qui interviendrait sur place. Prévention Pointe-de-l’île indique être toujours à la recherche d’un intervenant.

Métro a tenté de rejoindre le propriétaire de lieux, Guoji Shan, par téléphone et courriel. Ce dernier n’avait pas répondu au moment d’écrire ces lignes.

Des demandes auprès de l’arrondissement

Dès février 2020, « sentant vraisemblablement que le CIUSSS lui retirerait bientôt son droit d’opérer» , la résidence aurait approché l’arrondissement Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, selon la demande introductive d’instance. Elle voulait obtenir l’autorisation permettant de faire un usage résidentiel des logements, ce à quoi l’arrondissement aurait indiqué qu’une modification du PPCMOI serait requise.

En juin 2020, le propriétaire, Guoji Shan, a aussi indiqué son désir à l’arrondissement d’y exploiter un motel, mais l’administration locale a indiqué ne pas y être favorable.

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