Le REM de l’Est doit aller de l’avant, plaident les commerçants du Vieux PAT
«Il ne faut pas que le projet du REM de l’Est tombe aux oubliettes», martèle l’Association des commerçants et professionnels du Vieux PAT (ACPVPAT), alors que la validité du projet est remise en question par différents acteurs du milieu.
Dans un avis dévastateur révélé mardi par La Presse, l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) conclut que d’autres options que le REM de l’Est doivent être envisagées. Le média montréalais dévoilait par ailleurs ce matin que la Société de transport de Montréal (STM) dénonce quant à elle le manque de complémentarité du REM avec le réseau de transport en commun existant.
Or, les impacts positifs qu’aura le projet sur le développement de l’Est doivent être pris en compte et les personnes en faveur du projet doivent faire entendre leur voix, croit Joanne Paiement, présidente de l’ACPVPAT.
«J’attends le REM parce que je veux qu’on me voie, qu’on voie les irréductibles du Vieux-PAT, qui ont espoir de voir la prolifération de petits commerces», soutient celle qui milite depuis des années pour la revitalisation du secteur.
Les temps sont difficiles pour plusieurs commerçants du quartier, rappelle-t-elle, et beaucoup de pression repose sur leurs épaules pour revitaliser le secteur. Elle rêve ainsi du REM qui va non seulement permettre d’amener «plus de tourisme» dans l’Est et d’attirer de la main-d’œuvre qualifiée dans le secteur, mais aussi de faciliter l’accès aux cégeps et universités pour les citoyens du secteur.
Laissant «aux experts» le soin de se prononcer sur la structure aérienne du REM, elle martèle que le projet est une «solution» au transport en commun déficient dans l’est. «Si je veux aller au centre-ville, je prends ma voiture même si c’est contre mes principes, sinon je passe 2h30-3h en bus. C’est insensé.»
Mme Paiement rappelle par ailleurs que la Société de développement Angus a investi le secteur pour le projet immobilier de revitalisation, et que la Ville de Montréal entreprendra dès 2023 la réfection de Notre-Dame Est à PAT, des investissements qui ne sont pas laissés au hasard pour elle.
«On va mettre l’Est sur la carte. C’est fini de bouder l’Est. On est des gens de qualité.»