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Six nouvelles investigations archéologiques dans l’arrondissement

Photo: Archives TC Media

Dans le cadre du réaménagement de plusieurs parcs et espaces publics situés sur les rives, l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles vient d’accorder un contrat pour des recherches archéologiques. Ces zones présentent un potentiel intéressant selon les experts.

Ces travaux de recherches sont obligatoires compte tenu de l’engagement de la Ville de Montréal en matière de protection du patrimoine archéologique, mais ils sont particulièrement attendus dans ce secteur qui s’est révélé prolifique pour les archéologues ces dernières années.

Après la découverte d’un cimetière français du 18ème siècle à proximité de la Maison du citoyen, celle de vestiges de deux maisons datant de la même époque à proximité du parc-nature de la Pointe-aux-Prairies ou encore la mise à jour d’artéfacts préhistoriques sur le site de la plage de l’est, les responsables de la firme Ethnoscop, qui sera en charge de ces investigations, pensent qu’il y a de fortes chances de déterrer de nouvelles pièces d’intérêt.

«On considère que ces emplacements peu perturbés sur les bords des cours d’eau ont un potentiel pour trouver des objets préhistoriques et d’autres traces d’occupations plus récentes. Il faut donc vérifier si ce potentiel s’avère ou non», explique Laurence Johnson, coordonnatrice et ethnohistorienne pour Ethnoscop.

Ainsi, en prévision du réaménagement de plusieurs parcs et espaces publics, l’arrondissement fait de nouveau confiance à cette firme qui a déjà réalisé les recherches sur la plage de l’est et la Maison du citoyen. Un contrat de 297 209 $ a été accordé lors du dernier conseil d’arrondissement pour examiner six sites tous situés au bord de l’eau. Il s’agit des parcs André-Corbeil-dit-Tranchemontagne, Gerry-Roufs, Moulin-du-Rapide et Sainte-Marthe, en bordure du boulevard Gouin à RDP, de la zone située en face de la 133e avenue près du parc de la Coulée-Grou et de la deuxième partie de la plage de l’est sur les berges du Saint-Laurent.

À l’issue d’une première étape d’analyse du potentiel archéologique, Ethnoscop réalisera des études plus poussées en fonction des résultats puis fera des recommandations d’interventions afin de préserver d’éventuels artéfacts historiques. Mme Johnson précise que le travail d’inventaire dure environ un mois et demi et qu’il faut à peu près un an pour produire le rapport archéologique. Celui des fouilles menées sur la plage de l’est en juillet 2017 devrait d’ailleurs être rendu dans les prochaines semaines.

Exposer les découvertes
Selon la procédure de la Ville de Montréal, les artéfacts trouvés lors des fouilles sont conservés dans la Réserve des collections archéologiques qui se trouve sur la rue Peel au centre-ville. Cet espace n’est pas ouvert au public. Même les membres de la Société Historique de Rivière-des-Prairies (SHRDP) n’ont jusqu’ici pu consulter que les rapports archéologiques des dernières opérations menées dans l’arrondissement, mais pas les objets.

La SHRDP entend donc profiter de ces nouvelles recherches pour demander à ce que les résultats des fouilles soient présentés à la population.

«Ils vont sûrement trouver des choses et il y aurait un intérêt à présenter cela. On va suivre tout cela avec attention et on espère pouvoir présenter ces artéfacts, surtout que ces découvertes sont riches puisqu’il y en a qui proviennent d’une présence préhistorique», indique Fernand Ouellet, administrateur de la SHRDP.

Interrogé par TC Media, l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles n’a pas répondu avant la publication de ces lignes.

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