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Le nouveau conseil jeunesse de RDP-PAT à pied d’œuvre

Conseil jeunesse de RDP-PAT
Le nouveau conseil jeunesse de RDP-PAT Photo: François Lemieux, Métro

Le nouveau conseil jeunesse de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles (RDP-PAT), qui était dans les plans depuis un bon moment déjà, a finalement été entériné en mai dernier et s’est depuis mis au travail.

Si plus d’une centaine de candidatures avaient été reçues, cet hiver, un total de 17 jeunes de 12 à 25 ans ont été choisis. En entrevue à Métro, la mairesse d’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Caroline Bourgeois, s’est dite très fière d’avoir finalement pu voir ce projet se concrétiser.

«On tenait à ce que le conseil jeunesse soit représentatif de la jeunesse de l’arrondissement. C’est mission accomplie, alors on a très hâte de pouvoir collaborer avec eux, de pouvoir entendre et lire ce qu’ils vont nous recommander. C’est une vaste campagne qu’on a menée et qui nous a permis d’avoir justement des candidatures extrêmement intéressantes», indique-t-elle.

Sur un total de 17 conseillers, 5 jeunes représentent le volet «relève». Le nouvel organe consultatif s’est réuni à deux reprises jusqu’à présent, discutant principalement des valeurs à adopter, de régie interne ainsi que des sous-comités à créer.

La conseillère d’arrondissement de Projet Montréal pour le district La Pointe-aux-Prairies, Daphney Colin, a assisté aux deux premières rencontres.

«On a beaucoup parlé des jeunes de façon négative dans les dernières années. On voulait juste rebalancer ça, parce qu’on se dit que la majorité des jeunes sont présents, mobilisés, engagés et on a des bons jeunes. On a reçu plus d’une centaine de candidatures. C’est du jamais vu à travers l’île de Montréal. La majorité des autres conseils disaient qu’ils avaient de la difficulté à combler les postes», souligne-t-elle.

Le conseil jeunesse s’est réuni pour une deuxième fois dimanche dernier.

Un moyen facile pour participer activement

Un des membres du nouvel organe consultatif, Daniel Di Stefano, avait lui-même contribué à accélérer, l’an dernier, la création du conseil consultatif dans Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, une promesse électorale de Projet Montréal en 2021.

Il avait déposé une proposition en ce sens au conseil en avril 2022. Celui qui vient de compléter un baccalauréat en sciences politiques à McGill trouvait qu’il manquait un outil pour que les jeunes puissent participer activement en politique.

«Il n’y avait pas un moyen facile pour que les jeunes puissent exercer leur voix. Pour moi, c’était important d’avoir toujours plus de représentation politique à tous les niveaux. J’ai toujours trouvé qu’au niveau municipal, il n’y avait pas assez de représentation pour les jeunes, spécialement dans l’arrondissement de RDP-PAT», soutient celui qui s’apprête à étudier le droit à l’Université de Montréal.

De son côté, Jolianne Pelletier, 21 ans, a décidé de s’impliquer en raison de son parcours de jeunesse assez difficile.

«Je veux que les jeunes se sentent mieux dans leur arrondissement, notamment ceux qui sont sous la protection de la DPJ. Je veux qu’ils se sentent en sécurité. J’ai été 10 ans avec la DPJ. Je n’ai pas vécu quelque chose de très facile», explique-t-elle.

Des enjeux prioritaires

Alexandre Fabien Gagné, un cégépien de 17 ans, souhaite utiliser sa position au conseil jeunesse afin de soulever des enjeux comme le transport en commun. Il considère que l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles est mal desservi à cet égard.

«Moi, je suis à Pointe-aux-Trembles. La rencontre d’aujourd’hui se tient à Rivière-des-Prairies. Ça m’aurait pris 1h30 pour venir ici en transport en commun», soutient-t-il, tout en mentionnant aussi l’environnement, la densification et l’accès à des commerces de proximité comme enjeux prioritaires.

Âgé de 15 ans, Lantimo Esteban souligne pour sa part que le but du conseil jeunesse est de faire naître un sentiment d’inclusion afin que les jeunes ne se détestent pas entre eux, notamment pour des raisons d’origine ethnique. «À l’école, les jeunes ne se rendent pas compte des problèmes qu’il pourrait y avoir dans le quartier si personne ne se dévoue pour les régler. On serait coincé dans une petite bulle. On penserait qu’à nos propres intérêts et dans le futur, nous aurions beaucoup de problèmes, dont des problèmes de violence. Nous pouvons voir dès le secondaire beaucoup de problèmes de violence, notamment le début de quelques gangs», avance-t-il.

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