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Quand s’habiller devient une histoire

Une Pointelière est mise en valeur sur une publicité affichée dans la Ville de Bordeaux, en France. Vêtue d’une robe qu’elle a elle-même créée en respectant les techniques du 17e siècle, Évelyne Bouchard fait la promotion du Château de Hautefort. La costumière fabrique des vêtements depuis qu’elle est toute petite, mais c’est en 1994 qu’elle a commencé une carrière qui devait la mener loin.

Tout a commencé à la suite des Médiévales de Québec. Mme Bouchard, alors costumière amateur, obtient un premier contrat professionnel : une série de patrons de couture pour une chaine de magasin de tissus. Puis les contrats se succèdent et elle se fait connaitre internationalement.

Ce qui rend le travail de l’artisane si prisé est son exactitude. Mme Bouchard, qui est diplômée en muséologie, ne fait pas que des costumes qui ressemblent aux originaux, elle utilise les techniques d’époque pour fabriquer des costumes d’époque. En plus de créer de nouveaux vieux vêtements, celle-ci est spécialisée dans la conservation des originaux.

Avouons qu’il n’est pas courant de voir des gens déambuler dans les rues en costume médiéval alors qui peut bien acheter ses vêtements? Mme Bouchard explique que quatre musées ont acheté ses créations pour les exposer. Les musées peuvent également faire appel à ses services pour habiller leur guide.

Des particuliers achètent aussi ses vêtements. Une robe conçue et réalisée par Mme Bouchard peut couter entre 450 $ et 2000 $ pour un costume complet.

« Je suis souvent surprise quand je vois des vêtements qui ont été achetés dans des boutiques et qui ne sont pas fidèles au costume d’époque. Souvent les prix sont comparables aux miens », avoue Mme Bouchard.

Plus surprenant, les vêtements peuvent aussi devenir des objets de recherche. « En faisant des reproductions en utilisant les techniques de l’époque, on peut les comparer aux originaux et comprendre le genre de tâches que les gens qui les ont portés faisaient en observant la façon dont les vêtements s’usent et se déforment », raconte la Pointelière.

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