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Les élus et les médias sociaux: la prudence est de mise

Les élus de Rivière-des-Prairies sont présents sur les médias sociaux, que ce soit sur Facebook ou Twitter, mais ils se donnent le devoir d’être extrêmement prudents et de se relire à plusieurs reprises avant d’appuyer sur le fameux bouton «publier».

Selon le député de LaFontaine, Marc Tanguay, le mot d’ordre sur les médias sociaux est prudence. «Je m’occupe exclusivement de Twitter. Pour Facebook, j’ai l’aide de mon équipe, mais je demande toujours de voir le message avant qu’il soit publié.»

Même s’il fait confiance en son équipe, il veut avoir le mot final puisqu’il est conscient des risques de dérapages. «C’est facile de cliquer sur « publier », mais il faut vraiment y penser plus qu’une fois.»

C’est d’ailleurs pour éviter la controverse qu’il n’échange pas beaucoup avec les gens qui l’interpellent, que ce soit sur Twitter ou Facebook.

«Je regarde ce que les gens disent, mais je réponds rarement pour ne pas alimenter ceux qui cherchent la confrontation. Parfois il faut aussi bloquer les gens haineux», ajoute le député.

La mairesse de l’arrondissement Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Chantal Rouleau, abonde dans le même sens.

«Il faut être cohérent entre ce que l’on dit et ce que l’on écrit. J’évite de créer des polémiques ou des controverses sur les médias sociaux car je n’aime pas émettre mon opinion sur ces plateformes, indique-t-elle. Je les utilise principalement pour tenir informés les citoyens sur ce qui se passe dans leur territoire. Je ne pense pas que cela soit la place pour tenir des débats.»

La colère, une mauvaise conseillère
Si Marc Tanguay avait un conseil à donner à un politicien qui hésite à s’afficher sur Facebook ou sur Twitter en raison des risques que ça comprend, M. Tanguay répète le mot prudence. «Souvent, les meilleurs tweets sont ceux que l’on n’envoie pas. Aussi, il ne faut jamais publier un commentaire sur le coup de la colère», insiste-t-il.

Même son de cloche pour la députée fédérale d’Honoré-Mercier, Paulina Ayala

«Facebook et Twitter dépassent largement les frontières de ma circonscription. Il faut être prudent avec ce que l’on écrit. C’est pourquoi quand je suis fâchée, je m’abstiens d’écrire sur les médias sociaux. Je préfère m’accorder une pause et revenir sur le sujet plus tard», note-t-elle.

Elle ne souhaite pas non plus y étaler sa vie privée. «Je fais une grande distinction entre ma vie privée et ma vie publique. Ce sont deux choses bien différentes et je ne mélange pas les deux. Par exemple, vous ne retrouverez pas de photographies de mes enfants sur mes pages publiques. Au même titre que mes enfants ne m’accompagnent pas lors de mes événements.»

Mme Ayala croit donc que «les médias sociaux sont une belle vitrine qu’il faut apprivoiser».

Chantal Rouleau tente aussi de se rapprocher de ses citoyens en utilisant les médias sociaux, mais apprécie moins cette façon plutôt informelle de communiquer.

«J’aimerais être plus active car je sais que beaucoup de citoyens se sentent moins intimidés de communiquer avec les élus à travers les réseaux sociaux, mais de l’autre côté, ça reste un moyen de communication informel et pas très humain. De plus, je dois avouer qu’il m’arrive très souvent d’oublier les mots de passe, alors, quand je veux écrire quelque chose, c’est compliqué, et il se peut tout simplement que je laisse tomber.»

-Avec la collaboration de Samantha Velandia et de Steve Caron

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