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Rivière-des-Prairies : un échange de terrain pourrait mener à un projet de développement

échange de terrain Ville de Montréal et entreprise dans Rivière-des-Prairies
Photo: Clara Loiseau / Métro Média

Un acte d’échange de terrain entre la Ville de Montréal et une entreprise de Rivière-des-Prairies pourrait mener à un nouveau développement résidentiel ou commercial en bordure du boulevard Maurice-Duplessis, à quelques pas de l’usine d’équarrissage Sanimax.

Grâce à cette échange de terrain, l’arrondissement de Rivière-des-Prairies – Pointe-aux-Trembles (RDP-PAT) obtient de GT Group un terrain de plus de 6700m2. La Ville de Montréal obtient de son côté une somme de plus de 83 000$, un montant calculé selon la différence de valeur entre les deux terrains.

L’arrondissement est déjà propriétaire de deux terrains vacants sur le même site, entre la 60e avenue et la 73e avenue. La superficie totale de ces propriétés est de plus de 75 700m2.

D’après des documents de la Ville de Montréal, l’échange «permettra à la Ville de planifier le développement commercial et résidentiel du secteur».

Virginie Leblanc, chargée de communication pour RDP-PAT, confirme que l’administration de l’arrondissement est en «réflexion quant aux scénarios possible pour ce site». Elle ajoute également que ce secteur sera développé à moyen ou à long terme.

Un «potentiel intéressant», selon la mairesse

Seulement, ce projet verrait le jour en face de l’usine Sanimax, spécialisée dans la récupération d’huiles de cuisson usées et de sous-produits de viande et d’animaux.

L’entreprise est la cible de nombreuses critiques en raison des odeurs putrides qui émaneraient parfois de son usine.

Durant une réunion citoyenne au mois d’août, plusieurs citoyens avaient d’ailleurs remis en question les décisions de la Ville de Montréal et des administrations précédentes permettant à des promoteurs de construire à proximité de l’usine.

Giovanni Rapanà, conseiller de la Ville pour le district de Rivière-des-Prairies, se veut toutefois rassurant.

«Pour le moment il n’y a aucun plan sur ce terrain, donc on peut faire toute sorte de spéculation, mais on n’a rien de planifier pour cette partie». Il ajoute qu’il ne veut pas «répéter les erreurs du passé» et assure qu’au moment venu, le conseil d’arrondissement « va prendre la décision la plus intéressante pour les citoyens».

De son côté, Caroline Bourgeois, mairesse de l’arrondissement RDP-PAT, juge que cet espace a un «potentiel intéressant». Elle ajoute que ce terrain pourrait «se révéler être une zone tampon entre les activités industrielles et les résidences situées tout près, et une occasion d’amélioration des services de proximité».

Des problématiques à résoudre avant de développer

Pour John Brandone, résident du secteur, il «serait bon d’avoir des commerces et du résidentiel», ainsi qu’un grand espace vert qui plairait aux jeunes familles du quartier. Les résidents méritent «au minimum cela pour tous les inconvénients [qu’ils vivent] avec Sanimax».

Même son de cloche pour Theo Vecera, également résident du secteur et membre du comité citoyen Sanimax SOS RDP. S’il «applaudit l’initiative de l’administration», et se réjouit de voir la ville investir pour son quartier, il explique attendre un geste concret de la part de la métropole pour mettre fin aux problématiques rencontrées avec Sanimax. «S’ils ne le font pas, alors ce que nous promouvons ne sera pas une véritable croissance pour la communauté, mais un problème constant avec ceux qui ont investi leur temps et leurs rêves et leur argent pour construire des maisons et des entreprises dans ce nouveau domaine», ajoute M. Vecera.

La direction de l’entreprise Sanimax n’a pas répondu à la demande d’entrevue de L’Informateur.

Un échange qui régularise une entreprise

La transaction permet à la société GT Group d’obtenir plusieurs terrains au sud du boulevard Maurice-Duplessis, soit «la 70e avenue et une partie de la 71e avenue non ouvertes, ainsi que deux lots adjacents à la 71e avenue». La propriété d’une superficie totalisant environ 14 000 mètres carrés est constituée d’anciennes emprises de rues que la Ville de Montréal ne souhaitait pas aménager, explique Virginie Leblanc, chargée de communication pour Rivière-des-Prairies – Pointe-aux-Trembles. Ces terrains «parcouraient le terrain de l’entreprise» qui les occupait déjà, ajoute-t-elle. En devenant propriétaire de l’ensemble de ces lots, «les activités de GT Group sont exercées de plein droit», explique la chargée de communication.

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