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Le photographe Fabrizio Rosato expose ses clichés de Montréal durant la pandémie

Fabrizio Rosato devant certaines de ses photos lors du vernissage de l’exposition SEULE. Photo: Yohann Goyat, Métro Média

Le restaurant Al’s de Rivière-des-Prairies accueille pour les prochains mois plusieurs séries de photos d’artistes dont les thèmes changeront chaque deux semaines. La première exposition, intitulée SEULE, revient sur l’année de pandémie et les rues vides, telles que vues par le photographe Fabrizio Rosato.

Une dizaine de clichés imprimés en grand format sont accrochés à l’un des murs du restaurant Al’s. Ce soir, Fabrizio Rosato décrypte avec une certaine émotion et en détail chaque cliché capté dans les rues de Montréal durant la pandémie.

Prendre ces photos de ville déserte m’a aidé à sortir de l’incertitude de notre avenir

Fabrizio Rosato, Photographe et directeur du Club de photographes de RDP

« Prendre des photos de la ville à ce moment-là a sauvé ma santé mentale », raconte Fabrizio.

Le 13 mars 2020, tout a changé. En tant que photographe aguerri et directeur du Club de photographie de Rivière-des-Prairies, Fabrizio Rosato a senti qu’il se devait de figer le temps qui s’arrêtait soudain.

À travers les grandes artères et les petites ruelles de la ville, le photographe s’arrête pour observer ce qui ne bouge plus. « C’était unique, ça sortait de l’ordinaire. Je n’avais jamais connu ça et personne non plus, d’ailleurs », dit-il.

De cette fascination qu’il a pour la lumière qui éclaire la moindre ruelle, émane un certain espoir. Ces petites rues sont un symbole qui indique qu’on s’en va vers un autre chemin, explique-t-il devant d’autres photographes venus assister à son vernissage.

L’espoir

En observant de plus près les clichés de M Rosato, plusieurs détails frappent l’esprit. Les ombrages, la perspective et toujours, cette lumière en bout de chemin.

Qu’il s’agisse de photo en noir et blanc ou en couleur, chaque image est marquée par cette signature propre au photographe qu’il est.

Fabrizio Rosato explique que ses photos sont une porte ouverte sur les sentiments qui l’habitent. « De l’ombre, on va vers la lumière. Et la lumière, c’est l’espoir », évoque l’artiste. Il demeure ému devant certains clichés qui lui rappellent combien il s’est senti petit, au milieu d’une artère du centre-ville desservant chaque jour, en temps normal, plusieurs milliers de voitures. « Et la lumière, ajoute-t-il, est un symbole de paix ».

Le sentiment du devoir

Nathalie Jolivet est aussi photographe. Elle partage ce sentiment d’avoir dû rapporter ce qui se passait dehors. « Ces photos montrent la réalité, notamment pour nos aînés qui ne pouvaient pas sortir », rappelle-t-elle.

« Par devoir de documenter l’Histoire, je me devais de figer ces images dans le temps », commente Fabrizio Rosato.

Pour sa part, Chantal Lavoie, présente au vernissage, n’a pas fait ce genre de travail au centre-ville de Montréal, mais affirme qu’elle est sous le choc devant tout ce que dégagent ces clichés uniques. Elle présentera, elle aussi, ses photographies lors de futures expositions.

D’autres thèmes

Durant les prochains mois, différents thèmes seront mis à l’honneur et de nouveaux clichés apparaîtront sur les murs du restaurant. Douceur fragile, Élément, Sténopé ou encore Terre et feu figurent parmi les titres à l’honneur.

Des photos prises par d’autres photographes, aussi membres du club de Rivière-des-Prairies.

Lieu de l’exposition

8287 Boulevard Maurice-Duplessis, Rivière-des-Prairies

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