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De l’impro et des rires au parc Luc-Durand

La patinoire d’improvisation du parc Luc-Durand se trouve derrière la bibliothèque Marc-Favreau. Photo: Zoé Magalhaès / Journal de Rosemont

Profitant eux aussi du déconfinement, les jeunes de l’Hôte Maison se retrouvent au parc Luc-Durand pour offrir au public un spectacle d’impro surprenant et plein d’énergie.

Derrière la bibliothèque Marc-Favreau se trouve une scène de spectacle pour le moins atypique. Inaugurée en 2016, la patinoire d’improvisation du parc Luc-Durand est la première scène extérieure dédiée à l’impro à Montréal.

Tous les lundis soir à 19h, elle devient le terrain de jeu des improvisateurs de l’Hôte Maison, une maison de jeunes du quartier qui enseigne le théâtre d’impro depuis 18 ans.

«Pour respecter les règles de la Santé publique, on ne pouvait pas retourner dans nos locaux donc on est venus ici. De plus en plus de résidents et de familles du quartier viennent regarder les matchs et les jeunes sont très contents de se retrouver», explique Jimmy Rancourt, directeur de l’Hôte Maison.

Dans une ambiance décontractée, les jeunes répartis en deux équipes s’affrontent amicalement. Suivant les consignes données par l’arbitre. «Lavage de cerveau», «En chute libre», «Les poux sont parmi nous», ils doivent redoubler de créativité pour séduire le public et obtenir son vote.

À chaque manche, les jeunes inventent ainsi des personnages, un décor, une histoire et embarquent avec eux le public.

Apprendre et s’amuser

«Même si on aime gagner, on ne joue pas pour la compétition. On est là avec nos amis et on veut surtout avoir du plaisir et apprendre», témoigne Ariane, 14 ans, qui a rejoint l’Hôte Maison il y a deux ans.

Comme elle, ce que les jeunes improvisateurs aiment avant tout, c’est jouer. Convaincu que le théâtre d’impro est un vecteur d’épanouissement pour les jeunes, M. Rancourt est aussi présent dans les écoles du quartier où il offre des ateliers.

C’est pendant les journées d’intégration de son école secondaire que Sasha, 13 ans, a découvert l’impro. Elle qui n’avait pas vraiment accroché au théâtre classique, fait maintenant partie de l’équipe des Improvistes depuis 3 ans.

«On peut choisir vraiment ce qu’on fait et qui on veut être là-dedans. On est vraiment libre de créer et c’est ça qui me plaît», explique-t-elle.

Pour Victor qui a découvert l’impro il y a moins d’un an, cet art de la scène est aussi un excellent moyen partager sa créativité. Très à l’aise face au public, il a trouvé là un espace d’expression idéal.

«Toutes les bêtises qui me passaient par la tête toute la journée, je n’avais pas vraiment de moment pour les partager et là en impro je peux me lâcher», raconte-t-il.

Après de longs mois de confinement sans voir leurs amis, les jeunes sont soulagés et heureux de se retrouver sur scène. En attendant de savoir s’ils pourront retourner en classe
à l’automne, tous profitent de partager ces moments en groupe.

«On a essayé l’impro sur Zoom pendant le confinement, mais ça n’était pas une grande réussite, témoigne Amanda, 16 ans. C’était difficile parce que l’impro c’est surtout une ambiance et le langage corporel est vraiment important. On espère ne pas avoir à le refaire.»

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