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COVID-19: la souplesse de mise dans les écoles et les garderies

Une enfant masquée est accueillie avec sa mère à l'école primaire Philippe-Labarre, lors de la première rentrée scolaire depuis le début de la pandémie de COVID-19.
Photo: Josie Desmarais/Métro

Une surveillance «trop rigoureuse» des symptômes de la COVID-19 dans les écoles et les garderies pourrait avoir des «conséquences exagérées» pour les enfants, prévient l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) dans un guide de procédures pour la gestion des cas de coronavirus.

Même si la province devait être frappée par une deuxième vague de COVID-19, Québec s’engage à ne pas fermer les services de garde. Avec les allergies saisonnières, les rhumes et autres maux qui accompagnent l’arrivée de l’automne, bien des parents se demandent si leur progéniture devra rester à la maison dès l’apparition d’un symptôme.

Le Guide pour la gestion des cas et des contacts de COVID-19 dans les services de garde et dans les établissements d’enseignement préscolaire, primaire et secondaire publié par l’INSPQ apporte quelques précisions

Le document regroupe les recommandations à l’intention des services de garde et des milieux scolaires.

L’INSPQ mentionne d’emblée qu’il s’agit d’une mise à jour en prévision de «la deuxième phase de la pandémie de COVID-19 qui pourrait survenir à l’automne 2020». En tenant compte des observations faites sur le terrain pendant la phase initiale de la pandémie de COVID-19 au Québec, ainsi que pendant le bref retour dans les écoles et les garderies ce printemps.

La souplesse de mise

Pour la directrice générale de l’Association québécoise de la garde scolaire (AQGS), si le document renferme peu de nouveaux éléments, les points qu’il soulève sont pertinents.

«Ça répond à des interrogations que les parents avaient, souligne Diane Miron. Il y a [des enfants] qui ont des allergies ces temps-ci, qui éternuent, qui toussent. Ça ne veut pas dire qu’on doit leur demander de rester à la maison.»

La publication de l’INSPQ stipule à ce propos qu’il est «normal et attendu que plusieurs jeunes enfants qui fréquentent un service de garde contractent des infections bénignes et conservent par ailleurs un bon état général. Maintenir des critères stricts d’exclusion équivaudrait à refuser à plusieurs enfants l’accès à un service de garde/milieu scolaire pour une grande partie de la saison des infections respiratoires à venir, ce qui n’est pas souhaitable.»

Le message véhiculé est somme toute assez clair. Une zone d’ombre demeure toutefois, selon Mme Miron. «Jusqu’où on va dans la souplesse? Et qui va prendre la décision de retourner un enfant à la maison ou pas? Je pense qu’il reste quand même un flou autour de ça.»

Le rappel dans le guide que «le maintien de l’accès à une éducation de qualité, juste et équitable pour l’ensemble des jeunes du Québec est une préoccupation importante» est salué par la directrice de l’AQGS. «Il faut tout faire pour les garder à l’école et en même temps être prudent pour s’assurer que le milieu scolaire ne devienne pas un lieu de transmission et de contagion», dit-elle.

Procédures

Concernant la gestion des cas, la marche à suivre lorsqu’un enfant ou un membre du personnel présente des symptômes qui pourraient être dus à la COVID-19 pendant sa présence au service de garde ou à l’école est détaillée. «[Cette] personne doit regagner son domicile dès que possible. Elle ne doit pas utiliser le transport scolaire ni le transport en commun pour le retour à la maison», insiste le document.

Remettre un masque de procédure médical à la personne et l’isoler au sein d’un local désigné jusqu’à son départ sont les premières recommandations. «L’isolement de la personne devrait se faire de façon respectueuse et en évitant la stigmatisation», est-il précisé.

En ce qui a trait à la gestion des contacts de cas confirmés de COVID-19 dans les écoles et les garderies, le guide indique que «les contacts ayant pu survenir pendant la période de contagiosité du cas, c’est-à-dire 48h avant le début des symptômes ou la date du prélèvement si la personne est asymptomatique jusqu’à son isolement, doivent être évalués par la Direction de santé publique».

Symptômes et outil d’autoévaluation

La fièvre, l’apparition ou l’aggravation de la toux, l’essoufflement ou les difficultés respiratoires, la perte de l’odorat ou du goût sont quelques-uns des symptômes fréquents de la COVID-19. Ceux-ci peuvent varier d’un individu à l’autre et en fonction du groupe d’âge. Chez les enfants, des symptômes abdominaux, des éruptions ou des changements cutanés sont signalés.

Le MSSS vient de rendre disponible un questionnaire en ligne destiné aux familles. L’outil d’autoévaluation des symptômes de la COVID-19 permet de savoir rapidement s’il est recommandé de consulter ou de se rendre à une clinique de dépistage.

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