Criminalité: les fraudes et agressions en hausse dans Rosemont
Alors que la criminalité est globalement à la hausse dans Rosemont, les fraudes et les agressions connaissent une augmentation particulièrement marquée.
Dans son rapport annuel, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) fait état d’une hausse de la criminalité dans le quartier de Rosemont couvert par le poste de quartier 44. En effet, entre 2018 et 2019, les crimes et infractions ont augmenté d’environ 15 %, passant de 3169 à 3668.
Cette augmentation peut toutefois être relativisée, puisque la criminalité a fortement baissé dans le quartier ces dix dernières années. Le nombre de crimes et infractions s’élevait en effet à plus de 5600 en 2009.
Selon les chiffres du SPVM, la hausse constatée l’année dernière s’explique notamment par un nombre plus important d’agressions physiques, ou de voies de fait, et de fraudes.
Alors que le nombres de fraudes était plutôt stable ces dernières années, il a presque doublé en 2019. Le PDQ 44 qui comptait 285 cas de fraude en 2018, en a dénombré 451 l’année suivante.
Cette tendance est également marquée à l’échelle de Montréal où près de 2000 fraudes supplémentaires ont eu lieu l’année dernières.
Outre les arnaques, les agressions ont elles aussi fortement progressé dans Rosemont, revenant au même niveau qu’il y a dix ans. Alors qu’on comptait 391 voies de fait en 2018, on en comptait 525 l’année suivante.
L’arrondissement préoccupé
Appelé à réagir, l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie trouve ces statistiques «très préoccupantes». L’administration assure qu’une collaboration constante a lieu avec les postes de quartier et différents organismes communautaires afin d’endiguer la criminalité à travers le programme de sécurité urbaine Tandem.
«Trois projets seront d’ailleurs soumis à l’approbation des élus au conseil d’arrondissement du 5 octobre et concernent des contributions à des organismes partenaires qui travaillent en complémentarité avec les postes de quartier», souligne Laura Boily-Auclair, chargée de communication à l’arrondissement.
Un premier projet visera à aider les personnes en situation d’itinérance grâce à l’organisme Pact de rue. Les deux autres, auront pour but de protéger les aînés, notamment en luttant contre la maltraitance et les fraudes dont ils peuvent être victimes.