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Des murets de béton sèment la grogne

Murets béton Laurier
Des «îlots de déviation» ont été aménagés sur l’avenue Laurier. Photo:

Des murets de béton installés à plusieurs intersections de la rue Laurier sèment non seulement la grogne chez des automobilistes, mais aussi une certaine confusion chez des résidents de ce secteur de Rosemont–La Petite-Patrie.

L’arrondissement a installé des murets de béton sur la rue Laurier, aux intersections de de la 2e avenue et la 12e avenue.

Conséquence, les automobilistes doivent désormais faire un détour de plusieurs blocs, s’ils veulent accéder à ces rues ou s’ils souhaitent se rendre plus au nord, vers la rue Masson par exemple. Un itinéraire compliqué étant donné que la plupart des rues alentours sont aussi à sens unique.

L’apparition de ces blocs de béton ne plait vraiment pas à Nancy Desaulniers. Celle qui habite Rosemont depuis de nombreuses années, dit ne pas comprendre l’intérêt de certains aménagements effectués par Projet Montréal, un parti politique qu’elle appuyait pourtant.

«La mise à sens unique de ces rues crée plus de problèmes qu’elle n’en règle. En voiture on est obligé de faire des détours ce qui crée plus de trafic et donc plus de pollution», déplore-t-elle.

Les blocs de béton seraient d’ailleurs venus remplacer des panneaux de circulation récemment installés pour indiquer que les rues étaient à présent à sens unique.

«Cette signalisation n’était pas respectée parce que c’est un changement majeur qui n’est pas justifié. J’ai essayé d’en parler avec le maire pendant le conseil d’arrondissement, mais il ne s’est pas montré à l’écoute», ajoute Mme Desaulniers.

«Superblocs» et confusion

Pensant que ces aménagements étaient liés à la mise en place des «superblocs» [Milieux de vie verts et actifs], Mme Desaulniers a lancé une pétition soutenue par plus de 500 personnes.

Ce projet présenté au mois de mai par l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie avait pour but de délimiter des zones de plusieurs blocs où les déplacements à pied et à vélo seraient favorisés.

Mme Desaulniers réclame qu’un moratoire soit instauré sur ce plan, le temps qu’une consultation publique soit menée.

Or, l’arrondissement souligne que les murets de béton, qu’il appelle «îlots de déviation», implantés sur l’avenue Laurier n’ont rien à voir avec les Milieux de vie verts et actifs. Ils s’inscrivent plutôt dans le projet de Vision Vélo.

«Aucune mesure en lien avec le projet des Milieux de vie verts et actifs n’a encore été déployée», souligne d’ailleurs Laura Boily-Auclair, chargée des communications à l’arrondissement.

Un avis avait d’ailleurs été envoyé aux résidents de ce secteur le 26 juin pour les informer des aménagements à venir sur l’avenue Laurier afin de la rendre plus sécuritaire.

«Ce secteur est marqué par d’importants enjeux de vitesse de circulation et de transit […]. Nous comprenons que la situation nécessitera une période d’adaptation, mais il s’agit de mesures essentielles pour la sécurité et le confort des usagers les plus vulnérables dans ce secteur», explique Mme Boily-Auclair.

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