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Dans les coulisses du Jardin botanique

De nombreux Montréalais se rendent au Jardin botanique en hiver pour prendre l’air. Photo: Josie Desmarais / Métro Média

Que se passe-t-il sous la neige au Jardin botanique? Que font les horticulteurs pendant cette période de dormance? La contremaîtresse des collections vivantes du jardin nous dévoile les coulisses de leur travail pendant la saison hivernale.

Alors que le froid et la neige donnent au Jardin botanique de Montréal une allure de parc endormi, les horticulteurs s’affairent en coulisses. Malgré les apparences, le travail continue pour ceux et celles qui entretiennent les jardins et planifient déjà le retour du printemps.

«Dès l’automne, les horticulteurs commencent à préparer leurs jardins pour l’hiver. C’est un travail important pour s’assurer que les plantes seront bien protégées en fonction de leur sensibilité au froid et à la neige», explique Élise Pelletier, contremaîtresse des collections vivantes du jardin.

Dans la roseraie par exemple, des toiles thermiques sont installées sur les rosiers. Des branches de pin sont placées au sol du jardin alpin pour constituer une sorte de paillis qui protégera les plantes de la neige.

Chaque jardin extérieur est ainsi préparé et plusieurs spécimens de plantes plus fragiles sont emmenés dans les serres où elles passeront l’hiver bien au chaud.

«Les victorias [plantes aquatiques] par exemple ne peuvent pas résister à l’hiver. On conserve donc plusieurs petits plants à l’intérieur pour pouvoir les replanter l’été suivant», illustre Mme Pelletier.

Toutefois, 95% des plantes qui se trouvent à l’extérieur sont des plantes rustiques ou des plantes indigènes qui n’ont pas besoin d’être déplacées pour résister aux températures hivernales, ajoute-t-elle.

Recherche et préparation

Une fois ce travail accompli, les horticulteurs se plongent dans des recherches qui leur permettront d’embellir leurs jardins au printemps.

«Le but est souvent de trouver des semences ou des boutures de plantes qui seront ensuite produites sous serre dès le mois de février, explique la contremaîtresse. C’est surtout le cas pour le jardin des annuelles qui est entièrement redésigné pendant l’hiver. L’horticulteur qui s’en occupe passe aussi beaucoup de temps à faire ses plans.»

Étant moins souvent sur le terrain, les horticulteurs profitent aussi de cette saison creuse pour suivre des formations. Ils apprennent ainsi de nouvelles techniques de culture qui les aideront à entretenir les jardins au mieux.

Rester sur les sentiers

Alors que le jardin a finalement pu rouvrir ses portes aux visiteurs pour l’hiver, Mme Pelletier rappelle l’importance de rester sur les sentiers pour ne pas abîmer la végétation.

«Les végétaux des jardins sont précieux, ce sont des végétaux de collection qui ont une grande valeur de conservation. En marchant hors des sentiers, les visiteurs peuvent piétiner les plates-bandes sans le savoir. Cela peut abîmer les bourgeons et même détruire certains plants, surtout cette année comme il y a peu de neige», précise-t-elle.

C’est aussi pour cette raison que les raquettes et les traîneaux sont interdits. Le ski de fond, en revanche, est permis, à condition une fois encore de ne pas sortir des sentiers.

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