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Des prothèses pour «tout faire»

Le jeune Lukai porte une prothèse au bras droit
Lukai et sa maman Natacha Trudeau Photo: Zoé Magalhaès/Métro Média

Lukai est né dépourvu de main droite. Une différence qui ne semble pas l’empêcher de grandir et s’amuser comme les autres enfants de son âge. Grâce à ses parents et au soutien des Amputés de guerre, il se sent capable de tout.

Plein d’énergie, souriant et blagueur, Lukai est né avec une «amputation congénitale» de la main droite. Son bras se termine donc à hauteur du poignet par une «petite main», comme la désigne affectueusement sa maman Natacha Trudeau.

«Lukai n’a jamais vécu avec deux mains donc il a toujours appris à faire les choses avec une seule main et il s’en sort très bien. Mais il a aussi des prothèses dont il se sert régulièrement pour différentes activités», explique-t-elle.

Aujourd’hui âgé de 9 ans, le jeune garçon a eu sa première prothèse quand il avait seulement trois ans. Il s’en sert par exemple pour faire du vélo, aller à la pêche ou parfois pour cuisiner.

«Je peux aussi me débrouiller sans, précise fièrement Lukai. Je sais faire du vélo à une main.»

«C’est important qu’il ait sa prothèse pour faire du vélo par exemple, sinon le déséquilibre risque de causer une scoliose», rectifie Mme Trudeau.

Lukai utilise alors une prothèse spécialement adaptée au vélo, qui se fixe sur le guidon et lui assure une certaine stabilité.

Du soutien

Les prothèses pour le vélo, la pêche ou encore pour la natation sont considérées comme des prothèses récréatives. Elles ne sont donc pas remboursées par la Régie d’assurance maladie du Québec (RAMQ) et sont rarement prises en charge par les assurances privées.

Pour permettre à leur fils d’en bénéficier, les parents de Lukai ont demandé le soutien des Amputés de guerre. À travers son programme Les vainqueurs, l’organisme offre une aide financière aux parents d’enfants amputés qui souhaitent se procurer des prothèses récréatives ou plus perfectionnées.

«L’aide des Amputés de guerre est vraiment très précieuse parce que tout ça est très coûteux», souligne Mme Trudeau.

En effet, un bras artificiel coûte en moyenne entre 5000$ et 15 000$, d’après Les Amputés de guerre. Une dépense qui n’est pas à la portée de toutes les familles.

Confiance

La mission de l’association n’est pas seulement financière. Elle organise également des séminaires tous les ans pour permettre aux jeunes et aux familles de se rencontrer.

«J’aime trop aller au séminaire! Je vois mes amis et on fait plein d’activités. On est allé à Québec, on a fait la parade du père Noël… Et personne ne me pose de questions sur mon bras», explique Lukai.

«C’est l’occasion de voir d’autres enfants et des jeunes adultes qui ont aussi des amputations, qui sont confiants et ne se sentent pas du tout limités dans leur vie», ajoute sa mère.

«La première fois qu’on y est allé, Lukai avait tout juste deux ans et de voir les autres enfants ça nous a vraiment inspirés», se souvient-elle.

Fier de sa différence, Lukai ne doute pas de ses capacités. Interrogé sur les choses qu’il ne pourrait pas faire à cause de son amputation, il répond simplement «Je peux tout faire!»

Plaques porte-clés

Les Amputés de guerre propose un service de plaques porte-clés qui permet de retrouver ses clés plus facilement en cas de perte. Ce service est offert sur la base d’un don à prix libre qui aide au financement de l’organisme.

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