Vers la fin des panneaux publicitaires dans Rosemont–La Petite-Patrie
Une trentaine de panneaux publicitaires géants devront être retirés d’ici un an dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie.
Suivant les traces du Plateau-Mont-Royal, Rosemont–La Petite-Patrie modifiera bientôt son règlement d’urbanisme afin d’interdire les grands panneaux publicitaires sur l’ensemble de son territoire.
Ce nouveau projet de règlement a été adopté lors du conseil d’arrondissement du 6 avril dans le but de «limiter la pollution visuelle». C’est la conseillère de la Ville Christine Gosselin, qui a présenté cette nouvelle mesure en préambule du conseil virtuel.
«Nous sommes vraiment fiers, a-t-elle souligné. Ceci veut dire que les grandes compagnies publicitaires qui se servent du territoire pour afficher les 36 grands panneaux – qui se trouvent chez nous principalement sur la rue d’Iberville, sur l’avenue du Parc et le long de la voie ferrée – auront 12 mois pour les enlever.»
Actuellement, Rosemont–La Petite-Patrie compte 24 enseignes publicitaires au sol, six sur les toits et six autres installées sur des façades d’immeubles. Toutes devront en effet être retirées et aucun nouvel affichage de ce genre ne sera autorisé à l’avenir.
Qualité de vie
«C’est une initiative qui remplit plusieurs de nos objectifs de valorisation de nos paysages, de mise en valeur de notre patrimoine, qu’il soit résidentiel, commercial ou industriel. Et cela permettra aussi de créer un arrondissement, des quartiers, à échelle plus humaine, où l’on pourra profiter de l’expérience d’être en ville, de circuler, surtout en tant que piéton», a précisé l’élue du Vieux-Rosemont.
Selon Mme Gosselin, le retrait de ces enseignes publicitaires concentrées dans certains secteurs devrait ainsi améliorer la qualité de vie des résidents qui y vivent.
«Là où se trouvent ces panneaux publicitaires, en général, ce sont des secteurs un peu désaffectés, déstructurés, dévitalisés, a-t-elle expliqué. L’enlèvement de ces panneaux va venir donner un coup de beauté parce que ces panneaux constituent de la pollution visuelle et souvent de la pollution lumineuse.»
Le règlement devrait être adopté lors du prochain conseil d’arrondissement en mai. La nouvelle restriction entra en vigueur le même mois.
Longue saga
À l’automne 2020, les entreprises publicitaires ont commencé à retirer leurs grands panneaux dans Le Plateau-Mont-Royal à la suite d’une longue saga judiciaire. En 2010, l’administration de Luc Ferrandez avait donné 12 mois aux grandes compagnies publicitaires pour faire retirer leurs 45 grands panneaux.
Celles-ci avaient contesté la décision et avaient même remporté une victoire en Cour supérieure, en septembre 2016. Trois ans plus tard, la Cour d’appel donnait ultimement raison à l’arrondissement.
Les compagnies de panneaux publicitaires avaient alors tenté de porter le dossier devant la Cour suprême, mais avaient essuyé un refus de la part de cette dernière.