PAUSE: une journée déconnectée pour réfléchir sur son utilisation des écrans
Un organisme rosemontois propose aux citoyens de se déconnecter pendant 24h. Le dimanche 23 mai, les familles québécoises sont invitées à se lancer le défi de vivre une journée sans écrans. Et ce, dans l’objectif de réfléchir à une relation plus saine avec l’usage du numérique.
Spécialisée dans la promotion de la santé et des saines habitudes de vie, Capsana est aussi à l’initiative des campagnes de préventions publiques comme le Défi J’arrête, j’y gagne! Depuis 3 ans, l’entreprise se penche sur notre usage du numérique et nous invite à réfléchir sur la place des écrans dans notre vie. «L’idée, c’est de trouver un équilibre numérique dans un contexte social hyper connecté. Prendre un pas de recul pour essayer de voir si la technologie est encore à notre service et non pas l’inverse», indique Julie Mayer, coordonnatrice de la campagne Pause.
«Ça permet de prendre ce pas de recul pour voir est-ce que j’arrive à rester toute une journée sans les écrans, si non pourquoi je n’y arrive pas?» – Julie Mayer, coordinatrice de la campagne PAUSE
Si les deux premières éditions ont ciblé les jeunes adultes de 18 à 29 ans, cette année la campagne se tourne vers les familles. Le but est de lâcher les écrans pour passer plus de temps ensemble. Le premier conseil de Julie Mayer pour organiser cette journée est d’aborder le sujet en famille en amont car «si on impose une idée à ses enfants, c’est jamais bien reçu.»
De plus, elle suggère de prévenir son entourage que l’on ne sera pas disponible pour répondre aux textes et autres sollicitations numériques afin de ne pas les inquiéter. «Je ne sais pas vous mais je trouve qu’aujourd’hui, on s’inquiète dès que l’on n’a pas de réponse à un texte dans l’heure» s’amuse Mme Mayer.
Il est également important de prévoir des activités en dehors des écrans comme jouer dehors, faire une randonnée ou cuisiner en famille par exemple. Sinon le risque est de reprendre les écrans par réflexe, comme ils sont toujours à portée de main la tentation est facile.
Se déconnecter une journée pour réfléchir sur notre usage du numérique
Il est difficile de recueillir le nombre de participants, car c’est une initiative personnelle. Selon les retours recueillis par Capsana, les jeunes adultes qui se sont lancés ce défi ont observé qu’ils se connectaient souvent par automatisme, par réflexe contre l’ennui.
«Ils se rendent compte qu’ils étaient plus dépendants qu’ils ne le pensaient et qu’ils veulent récupérer le contrôle. Ils essaient de reprendre l’équilibre», explique la coordonnatrice de cette campagne financée par le gouvernement du Québec. Elle a observé que personne n’avait fait cette expérience sans se questionner ensuite sur son usage des écrans.
Une seule journée de déconnexion peut amener une réflexion et des envies de changements sur le long terme. «Et ils ont pris le goût de l’ajouter à leur quotidien. Ils se disent: « finalement je me rends qu’au début j’étais un peu déstabilisé pis je me rends compte que des pauses sur une base quotidienne me permet de renouer avec des activités que j’avais laissé tomber »», ajoute-t-elle.
L’objectif de la journée déconnectée est de se questionner sur la place que prennent ses activités numériques dans son quotidien puis de se demander ce qui peut poser problème. Si c’est l’usage intensif de son téléphone ou des plateformes vidéo par exemple.
«Après c’est sûr qu’en temps de pandémie, on fait comme on peut et c’est sûr qu’on utilise plus que jamais la technologie car elle nous permet d’étudier, de travailler etc. Et c’est formidable. On n’est pas moralisateur, c’est juste de savoir qu’est-ce qui est en trop», mentionne Julie Mayer.