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Le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal sous pression

Photo: Josie Desmarais/Métro

En date de lundi, près de 240 des 640 lits du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, qui comprend notamment l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont et l’Hôpital Santa Cabrini, étaient occupés par des patients souffrant de la COVID-19 et de ses complications.

Selon le conseiller en communication du CIUSSS Christian Merciari, cette proportion équivalait alors à un peu plus de 35 % de la capacité, tandis qu’elle devrait plutôt être de 30 % présentement, selon les cibles du réseau.

M. Merciari précise que chaque secteur du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal mise sur son propre plan de contingence, qui prend en considération «la criticité des services offerts et la disponibilité de la main-d’œuvre ainsi que, dans certains cas, les impacts des vagues précédentes sur les services et les patients ou les résidents». Il ajoute que pour pallier le manque de main-d’œuvre, des secteurs ont eu à se réorganiser en faisant appel à d’autres employés, à des gestionnaires, à d’autres titres d’emplois et à des infirmières de cliniques externes ou ambulatoires.

Une réorganisation qui engendre beaucoup de stress, comme le mentionne le président du syndicat des travailleuses et travailleurs du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal-CSN Éric Clermont, qui représente principalement des préposés aux bénéficiaires, des auxiliaires en santé pour les soins à domicile et des agents administratifs.

Ce dernier explique que les travailleurs subissent beaucoup de pression, de temps supplémentaire et de disponibilités à soumettre. «Ce qu’on entend de la part de nos membres, ce n’est pas juste au niveau du travail et de la fatigue, raconte-t-il. C’est aussi toutes les contraintes liées aux équipements, par exemple. La fatigue c’est aussi de voir ce qu’il s’en vient après, et de ne pas savoir s’ils vont pouvoir reprendre leur souffle à un moment donné.»

Le président du syndicat indique toutefois que ses membres ont pu bénéficier d’une certaine reconnaissance, entre autres en raison de l’élargissement des «primes COVID». Celles-ci ont été élargies à davantage de types d’emplois, ce qui a aidé sur le plan moral, selon lui.

Il insiste cependant sur le fait que la pression subie par ses membres affecte également leur entourage. «En santé aussi, les gens ont des familles. Ils vivent avec des contraintes au niveau scolaire et de la garderie. En plus, le COVID pour eux, c’est 24h de leur vie. Ils la vivent aussi dans leur vie personnelle», déplore M. Clermont.

D’autres impacts sur le système de santé

M. Merciari mentionne que l’un des principaux impacts des hospitalisations dues à la COVID-19 concerne les patients devant être hospitalisés pour d’autres raisons. «En effet, une personne qui doit être hospitalisée peut être appelée à attendre à l’urgence avant d’avoir accès à un lit d’hospitalisation, explique-t-il. Nous travaillons actuellement avec nos partenaires de la région métropolitaine pour rééquilibrer le nombre de lits accessibles pour les besoins de notre population afin que cette dernière ne soit pas défavorisée.»

Pour l’instant, les chirurgies oncologiques et urgentes ainsi que certaines chirurgies d’un jour, qui ne nécessitent pas d’hospitalisation, ont toujours lieu. Il est toutefois estimé que le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal opère «à moins de 50 % de [ses] programmes chirurgicaux électifs par rapport à la prépandémie».

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