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Des apéros jazz pour se sortir de la grisaille

La musicienne Christine Tassan.
La musicienne Christine Tassan. Photo: Sylviane Robini

À une cinquantaine de reprises pendant la pandémie, Christine Tassan a proposé des apéros jazz virtuels à partir de chez elle pour se «sortir de la grisaille ambiante». Pour la musicienne de Rosemont, ces prestations lui ont permis d’entretenir un lien avec son public, garder la main et gagner sa vie.

Selon Christine Tassan, le format virtuel de ses représentations ne change pas grand-chose pour elle. «J’ai aussi des gens qui me regardent. Je peux interagir avec les gens via les commentaires. Je trouve que c’est un spectacle comme un autre, explique la musicienne. Je monte un répertoire, dans les cinquante spectacles que j’ai faits, le répertoire était différent. Pour moi, c’est comme un défi, c’est stimulant de présenter quelque chose de différent à chaque fois.»

La musicienne a eu l’impression qu’une certaine communauté s’est formée au fil de ses prestations. «Il y a des gens qui viennent à chaque fois, qui sont fidèles. Il y aussi des nouveaux, qui m’ont découvert. Ça crée une espèce de petite communauté, qui dialogue pendant le spectacle, raconte-t-elle. Les gens apprennent à se connaître un peu. Donc ça crée quand même une espèce de club social. Ça crée une belle dynamique, ça fait du bien aux gens et à moi aussi.»

Le format virtuel a aussi fait en sorte que ses prestations ont pu être suivies en dehors du Québec, en Europe et aux États-Unis, par exemple.           

Mme Tassan ajoute que ces prestations l’ont «tenue en vie d’un point de vue musical» et lui ont permis de dialoguer avec son public et de continuer à faire parler d’elle. Au gala de l’ADISQ de 2021, elle a d’ailleurs été sélectionnée parmi les finalistes de la catégorie album jazz de l’année pour son album Voyage intérieur. L’album a également été finaliste dans la même section aux galas des prix GAMIQ et OPUS.

Des prestations en présentiel très bientôt

Christine Tassan souligne tout de même qu’elle préfère les spectacles donnés en chair et en os. «Je vois ça comme une nouvelle possibilité technologique, donc pourquoi pas en profiter. Ça ne peut pas remplacer les              concerts en présentiel, ce n’est pas la même chose au niveau du contact humain», insiste-t-elle.

Alors qu’elle avait pu renouer avec la formule en présentiel dernièrement, la musicienne a eu à présenter un autre concert en virtuel le 27 janvier dernier. Cette fois, cependant, celui-ci était présenté à partir du café La Brassée, situé dans Rosemont–La Petite-Patrie. Si son prochain concert, prévu le 3 février, aura lui aussi lieu en virtuel, toujours à partir de La Brassée, Christine Tassan prévoit renouer avec un format en présentiel ou hybride à partir du 17 février prochain.

«Mon idée aussi avec ces spectacles virtuels, c’est de soutenir La Brassée. C’est une équipe extraordinaire, qui a à cœur de continuer avec la pandémie d’encourager les artistes. J’habite dans Rosemont et je trouve que c’est important de s’associer avec les gens du coin pour qu’il y aille une vie de quartier et qu’on continue à propager la culture et la musique», conclut Christine Tassan.

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