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Catherine Maertens, une Rosepatrienne au service de la jeunesse

La jeune femme est analyste de recherche à l'institut Léger.
Catherine Maertens, nouvelle membre du conseil jeunesse de Montréal. Photo: Gracieuseté, Matthew Cain

Catherine Maertens «adore Montréal», ses festivals, son atmosphère. «En hiver et en été, il y a toujours quelque chose à faire», décrit-elle. La Montréalaise, amoureuse de sa ville, veut participer à la rendre plus verte, plus ouverte et plus attirante pour les jeunes.

La passionnée de politique de 25 ans vient d’être nommée au Conseil jeunesse de Montréal (CjM). La nouvelle membre effectuera un mandat de trois ans au service de l’administration municipale et, surtout, de la jeunesse montréalaise.

«La pandémie a eu un impact démesuré sur les jeunes montréalais. Pendant deux ans, on a été dépossédé des endroits où l’on peut se retrouver, des lieux publics», se souvient Catherine. Après deux ans de COVID-19, la nouvelle membre du CjM n’a qu’une hâte: retrouver la vie d’avant. «M’impliquer c’est me réapproprier ma ville», confie-t-elle.

Protéger la culture

«Il y a des dizaines de festivals pendant toute l’année. Les places publiques sont d’habitude vivantes», raconte-t-elle. Pour ces nombreux événements qui ont dû être annulés ou restreints pour des raisons sanitaires, elle espère voir la page se tourner pour que les activités reprennent de plus belle. «J’ai pas l’impression qu’il y a eu d’empathie pour le milieu culturel et la restauration. C’est comme si pendant deux ans, on avait seulement le droit d’exister comme travailleurs», ajoute-t-elle.

«Il faut aussi qu’on soutienne les petits commerces. Les mouvements se créent dans les parcs, les bars, les cafés, pas derrière les écrans. […] C’est important que les gens puissent se retrouver. Il faut qu’ils se réapproprient les lieux publics pour que la société soit plus saine», abonde la jeune femme.

Rares sont les enjeux qui ne préoccupent pas Catherine Maertens. «Je suis passionnée de culture. Cette semaine j’ai trois spectacles à mon agenda. C’est un milieu qui demande beaucoup d’amour en ce moment», relate-t-elle.

Les années vont passer et il faudra remettre en question la place de la voiture en ville.

Catherine Maertens

Favoriser la mobilité active

La néo-Rosepatrienne  a aussi un grand intérêt pour les enjeux environnementaux. «Ce n’est pas parce qu’on est en ville qu’on ne peut pas faire le lien avec la nature et la biodiversité. Les années vont passer et il faudra remettre en question la place de la voiture en ville. […] Il faut créer des pistes cyclables sécuritaires. Plus il y en aura, plus de gens prendront leur vélo», estime Catherine, titulaire d’une maîtrise en science politique de l’Université Concordia.

Elle invite aussi les Montréalais à embrasser leur nordicité. «Je prends le vélo même en hiver. Il y a de plus en plus de pistes de ski de fond. Plein de festivals se font en hiver, des marchés de noël», énumère-Catherine. Un autre dossier qui tient au cœur de la femme de 25 ans: l’accès au fleuve Saint-Laurent. «Il est si important au Québec mais on dirait qu’on en est privé à Montréal. Il y a plein d’espaces vides le long du fleuve, ce n’est pas du tout accessible. Ce serait bien de repenser les berges», imagine la titulaire d’une maîtrise en science politique de l’Université Concordia

Aujourd’hui, la jeune femme de 25 ans est analyste de recherche à la firme de sondage Léger. Un métier qui la passionne. «Je travaille pour des partis politiques, pour la Ville de Montréal, pour des médias parfois. Pour les enquêtes et les rapports qu’on réalise, je me penche sur plein de sujets différents», explique-t-elle.

Comme spécialité, Catherine a choisi l’analyse de données politiques. Elle participe à des projets de recherche qui traitent de divers enjeux d’actualité et d’intérêt public, de l’environnement à l’économie locale, en passant par la place des communautés autochtones au Québec.

«Un regard nouveau»

«[L’]expertise [de Catherine] et ses intérêts à propos des revendications des peuples autochtones sont précieux pour nous», a souligné le président du CjM, Pentcho Tchomakov.

[Les populations autochtones] devraient avoir une représentation dans tous les conseils. Il y a des réflexes coloniaux à déconstruire.

Catherine Maertens

La Rosepatrienne est en effet sensible aux problématiques qui touchent les Premieres Nations et les Inuit. Son mémoire portait sur la réception des revendications autonomistes des Inuit du Nunavik par les partis souverainistes au Québec. Pour son projet de recherche, elle a d’ailleurs été récompensée par un prix de la Fondation Maurice-Séguin.

«Il y a un déficit de confiance. Les autochtones devraient avoir une représentation dans tous les conseils. Je ne veux parler au nom de personne. […] Il y a des réflexes coloniaux à déconstruire», juge Catherine.

Dans son rôle de membre du CjM, elle aura pour mission de conseiller la Ville de Montréal sur des décisions qui concernent les jeunes de 12 à 30 ans. «On peut aussi faire remonter des questions qui nous semblent importantes», ajoute-t-elle. Même si son rôle est «apolitique», Catherine Maertens aura à cœur de défendre les intérêts des petits commerçants, le monde de la culture et la mobilité active au sein du Conseil jeunesse.

Surtout, elle veut revoir le Montréal d’avant la pandémie. «Il faut arrêter de vivre dans un climat de peur d’un nouveau confinement, avoir un peu plus de prévisibilité. […] Il faut libérer le coeur des gens. Il vaut mieux vivre qu’être enfermé dans la peur», conclut-elle.

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