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Italmélodie, la fin d’une aventure de 50 ans

Photo: Nafi Alibert/TC Media

Près d’un demi-siècle après son installation sur la rue Jean Talon, l’emblématique magasin d’instruments de musique est contraint de mettre la clef sous la porte pour cause de faillite.

Des fenêtres placardées de papier brun, une page Facebook introuvable, un site avec des liens morts, un numéro de téléphone qui sonne dans le vide… Rosemont-La-Petite-Patrie vient de perdre un de ses plus gros magasins d’instruments de musique.

«Cette fermeture est très soudaine! Pendant longtemps, Italmélodie a été un des seuls grands joueurs à Montréal pour s’équiper en matériels de musique, il y avait constamment du monde», s’étonne Mario Bruneau qui a accordé les pianos à ce magasin pendant ses belles années, au début des années 90.

Contacté par téléphone, un ancien employé d’Italmélodie se dit, quant à lui, moins surpris par cette fermeture.

«C’était la dégringolade totale, les clients fondaient comme neige au soleil, il était même devenu difficile de remplir nos étales, donc les habitués ont fini par se tourner, les uns après les autres, vers nos concurrents», commente un ancien conseiller en vente qui a préféré taire son nom.

Trop de fausses notes?
Ces derniers jours, les commentaires négatifs fleurissent sur la toile, où d’autres anciens employés et clients déballent leur sac et se plaignent des mauvais services fournis par l’établissement.
«J’ai envoyé des étudiants là pour la location d’instrument à vent, mais après quelques incidents, c’était très clair que les vendeurs d’Italmélodie n’avaient pas de compétences dans ce domaine. Le service était si honteux que j’ai décidé de ne plus jamais recommander à mes étudiants ce magasin», confie au journal Rosemont-la-Petite-Patrie, un professeur de musique.

Mais Mario Bruneau, nostalgique, préfère souligner que le magasin de la Petite-Italie a été un lieu de rendez-vous pour de nombreux musiciens de la Métropole.

«C’était plus qu’un magasin, mais une institution à l’ambiance très agréable, se rappelle Mario Bruneau, les frères Zeffiro avaient pour habitude de faire des démos de leur produits, ce qui créait une dynamique incroyable. C’est vraiment triste.»

Flavio Zeffiro qui avait fait l’acquisition de magasin avec son frère en 1971 est resté injoignable pour commenter cette fermeture.

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