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Une épicerie zéro déchet bientôt dans Rosemont

Photo: TC Media - Delphine Jung

La mode du zéro déchet prend de l’ampleur. Après Loco dans Villeray, un couple rosemontois va lui aussi ouvrir une épicerie bio et sans emballages. D’après eux, cela répond à une forte demande des citoyens.

Le local n’est pas encore trouvé, mais Nelly Mermet-Grandfille et Thomas Tiberghien espèrent pouvoir ouvrir au plus tard en septembre. Les fournisseurs sont d’accord sur le principe, et le couple promet déjà plus de 250 produits.

L’épicerie se nommera Vrac et Bocaux.

«Les clients pourront venir se servir en ramenant leurs propres contenants, mais nous allons aussi proposer des pots et des sacs en tissus fabriqués au Québec qui seront disponible moyennant une consigne», détaille Nelly Mermet-Grandfille, actuellement ostéopathe et bientôt chef d’entreprise.

Le couple a en effet flairé le bon filon, car depuis quelque temps, les entreprises de ce type se multiplient à Montréal. Celle-ci s’ajoutera à Frenco ou encore Lemieux.

«Nous avons découvert ce genre d’épiceries à Bordeaux, en France, puis ici, à Sherbrooke. On a donc décidé de faire un sondage sur les réseaux sociaux pour savoir dans quel quartier s’implanter et quelles étaient les attentes des consommateurs. En dix jours, 4200 personnes y ont répondu», se félicite l’entrepreneure.

De cette enquête, d’autres informations ressortent, notamment cet engouement pour les produits locaux, québécois.

«Nous allons proposer du café torréfié du Québec, du fromage produit ici, idem pour les fruits et légumes. Même si nous allons essayer de suivre les saisons, nous voulons proposer une offre complète, alors nous aurons aussi des fruits importés bio», poursuit-elle.

Zéro déchet

La vague du zéro déchet, le couple n’hésite donc pas à la prendre. Chez eux, ils tentent d’ailleurs d’adopter ce mode de vie.

Pour elle, «les gens sont de plus en plus sensibles aux déchets qu’ils produisent. C’est incroyable de voir dans les supermarchés des concombres et des poivrons emballés».

Par la même occasion, le vrac permet d’après elle d’éviter le gaspillage alimentaire : «On n’achète que ce dont on a besoin».

Mais tout ne peut pas encore être vendu en vrac. Le beurre ou le lait sont soumis à une réglementation très stricte.

Côté prix, elle pense pouvoir être largement compétitive, et assure que Vrac et Bocaux sera un peu moins cher que d’autres enseignes bien connues du grand public, sans être bon marché non plus.

«On ne peut pas proposer du vrac, du bio et du local à prix réduit. Le vrac par exemple, demande beaucoup de manutention», justifie-t-elle.

Le couple attend l’obtention de bourses éventuelles pour pouvoir couvrir une partie de leur investissement qui s’élève à 100 000$ et espère trouver un local sur Masson, Beaubien ou Rosemont.

13 millions de tonnes: En 2015, d’après la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles, MDDELCC, les Québécois produisaient 13 millions de tonnes de déchets par an, soit un camion de 25 tonnes à la minute.

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