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L’écriture, entre ici et ailleurs

Frida Anbar auteur de l'arrondissement Saint-Laurent qui publie elle-m^me ses livres. Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

La libano-canadienne de Saint-Laurent Frida Anbar, qui écrit pour les petits et les grands, lance une heure du conte entre Orient et Occident, à la bibliothèque du Boisé.

L’écrivaine souhaite à terme que différentes communautés puissent partager et faire découvrir leur culture. «Nous voulons aussi montrer notre amour pour notre pays d’accueil comme notre pays d’origine», ajoute Mme Anbar.

Son dernier conte, Les racines du cœur, paru en novembre, se prête particulièrement bien à l’exercice. L’histoire de Nina, qui trouve un tarbouch – un chapeau oriental – dans le grenier de sa maison, quelque part en Amérique du Nord, oscille entre magie et philosophie, en plus de faire voyager l’héroïne dans le temps. Elle apprend alors les coutumes du pays du Levant, où est né son père.

«C’est un message positif et nostalgique, autant pour les jeunes que pour les parents, souligne l’auteure. C’est beau pour la société d’accueil aussi, qui peut découvrir quelques subtilités.»

Le conte, destiné aux enfants à partir de 8 ans, est le quatrième de Mme Anbar. Elle s’est associée pour l’occasion à l’illustratrice libanaise, Chimène Zouki.

Son précédent récit, Man’ouché et Poutine s’articule autour de la rencontre entre une fillette montréalaise et un garçon d’origine libanaise. Mme Anbar l’a offert à l’organisme Liban-Canada Fonds, dont la mission est de soutenir les enfants démunis et en situation de handicap au Liban.

Elle a aussi publié Un été au Liban avec Téta! et Raconte-moi ton Liban Jeddo!, qui sont disponibles gratuitement en version électronique.

Romans
Arrivée au Québec en 1979, Frida Anbar a commencé à écrire en 2012 pour signer depuis quatre romans, en plus des contes.

«Dès l’âge de quatre ans, j’ai toujours voulu raconter des histoires, mais je n’ai jamais pris le temps», précise celle qui est également conseillère en affaires internationales à l’Université de Montréal.

Dans ses livres destinés aux adultes, elle explore les aspects de la passion humaine et de ses limites.

«Après mon premier roman, Aléas, j’ai été très encouragée par la réaction de mon lectorat. Il y avait un intérêt pour l’écriture sensuelle et érotique», souligne-t-elle.

Elle définit son écriture comme audacieuse alors qu’elle aborde des thèmes peu communs chez les auteures libanaises comme la sexualité, l’adultère et l’amour à trois.

Son dernier roman, #NoRules, suit l’histoire d’une Montréalaise issue d’une famille traditionnelle libanaise qui rencontre un homme québécois.

«Le Liban est présent dans tous mes textes, mais c’est la première fois que je traite de l’immigration, du fait de grandir dans une communauté, alors que les parents ne veulent pas toujours que leur fille épouse un Québécois», explique-t-elle.

Mme Anbar souhaite que d’autres suivent ses traces. En devenant auteure, elle a arrêté de douter de ses capacités, ce qui lui a permis de se concentrer sur ses projets.

Frida Anbar prévoit de sortir son cinquième roman, L’amour fauve, à l’automne.

Plus d’infos sur fridaanbar.com

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