Un concert féérique
Il y a de ces rendez-vous qui sont des incontournables. Le conte d’hiver de l’Orchestre Métropolitain (OM) est l’un de ceux-là. En tournée dans quatre arrondissements de Montréal, en plus de la Maison symphonique, il sera bientôt présenté à l’église Saint-Sixte de Saint-Laurent.
Cette soirée spéciale du temps des Fêtes débutera par une causerie gratuite et bilingue par Mario F. Paquet, un grand passionné et érudit de la musique classique.
Le concert annuel mettra ensuite en vedette 68 musiciens dirigés par le chef invité de réputation mondiale, Christoph Campestrini. Le maestro d’origine autrichienne n’en est pas à ses premières collaborations avec l’Orchestre Métropolitain. Il en sera toutefois à son premier concert de Noël.
«L’idée derrière le programme est de raconter un conte de fées musical. Toutes les pièces choisies représentent l’hiver et la période de Noël. Il était important pour moi de créer des contrastes. La première moitié du concert sera russe et l’autre sera autrichienne et allemande», explique M. Campestrini en entrevue en direct de l’Europe.
Classiques
Le spectacle s’ouvrira avec La Belle au bois dormant de Tchaïkovsky. Seront également mises à l’honneur des œuvres du fils de Johann Strauss, de son père et de l’oncle Josef Strauss. Le conte d’hiver se conclura avec l’extrait le plus connu de conte fantastique des frères Grimm, Hänsel und Gretel, transposé en musique et composé en 1893 par Engelbert Humperdinck.
Avant l’entracte, le Concerto pour piano No. 2 de Chostakovich sera interprété par Serhiy Salov, pianiste en résidence à l’OM. «Dimitri Chostakovich était un grand mélomane. Ce concerto est entré dans le panthéon des œuvres classiques les plus écoutées du XXe et XXIe siècle. On peut dire de cette œuvre qu’elle est en quelque sorte un hommage à la musique romantique russe», précise le pianiste.
Le virtuose, reconnu pour son doigté énergique et mélodieux, devra y aller cette fois-ci tout en nuances pour exécuter ce concerto en trois mouvements.
Lorsque l’on demande au chef comment il aborde ses grands classiques, il avoue avoir le souci de l’œuvre, mais aussi avoir besoin de les présenter de façon plus actuelle.
«Certaines pièces doivent être jouées de manières traditionnelles, comme Hansel und Gretel, alors que les œuvres de Strauss permettent un peu plus de latitude. J’essaie toujours d’aborder les grands classiques avec une approche renouvelée incluant les personnalités et talents des musiciens des orchestres que je dirige», nous dit M. Campestrini.
Pour ceux qui auront manqué la prestation du mardi 12 décembre à 19h30, à l’église Saint-Sixte, le traditionnel concert sera présenté à la Maison Symphonique de Montréal le 14 décembre.
Billets 20$, en vente à la porte ou en ligne: orchestremetropolitain.com