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Diane Lamarche-Venne: répondre aux besoins

Photo: Gracieuseté

Si le taux de réussite de plus de 85 % fait la fierté de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB), sa présidente doit aussi composer avec une hausse fulgurante du nombre d’élèves. Les écoles sont pleines, les listes de remplaçants, vides. L’année à venir promet agrandissements et recrutement.

Quelles sont les principales réalisations de 2017 à la CSMB?
On a mis en place un plan stratégique qui était tout à fait à point et on est à le réviser cette année, mais les gens nous disent qu’il est toujours d’actualité. Les grands axes sont la gouvernance collaborative et la pédagogie, mais aussi assurer le parcours des élèves de façon la plus harmonieuse possible, accompagner les élèves en besoin spécifique et le vivre ensemble en français.

Quels sont les plans face à la hausse du nombre d’élèves?
On avait des locaux disponibles avec deux agrandissements à Saint-Laurent et LaSalle, mais tout est plein. Ce problème nous a amenés à faire des demandes record en octobre. Le conseil a adopté 15 demandes de financement au gouvernement totalisant 261 M$ pour agrandir des écoles ou en construire des nouvelles.

Les nouveaux élèves font aussi qu’on a doté 1800 nouveaux postes cette année. Ce sont des enseignants, du personnel de soutien, des professionnels, qui étaient pour certains en lien d’emploi avec nous ou sur des listes. Elles sont vides. Les ressources humaines travaillent fort pour attirer des personnes sur nos listes, par exemple des enseignants pour des remplacements. On a été nommé parmi les 50 meilleurs employeurs au Canada, donc ça nous aide à recruter.

«La croissance fulgurante du nombre d’élèves est un fait marquant de l’année 2017 et j’ai bien peur que cela se poursuive en 2018. On inscrit une quarantaine de nouveaux élèves par semaine. C’est du jamais-vu, d’habitude à ce temps-ci, on est à 2-3 élèves par semaine.» — Diane Lamarche-Venne, présidente de la CSMB

Où en sont les discussions concernant l’endroit où installer les nouvelles écoles?
L’école Henri-Beaulieu, on a voulu l’agrandir, mais il y a beaucoup de contestations des riverains. L’arrondissement n’était pas favorable à poursuivre cette démarche, mais est bien au courant de ce besoin. On espère que le terrain sur Jules-Poitras, acquis par la Ville, pourrait être une possibilité. Dans le quartier Chameran, l’école déborde depuis longtemps, alors on envoie par autobus scolaire un nombre important d’élèves soit à Jean-Grou, soit à Laurendide, soit à des Grands-Êtres. De pouvoir garder des élèves plus près de chez eux, de pouvoir accueillir des nouveaux arrivants, ça serait plus intéressant pour les élèves. Ça permettrait de libérer des classes ailleurs.

Est-ce que l’ancienne école juive sur la rue de l’Église pourrait intéresser la CSMB?
On l’a visité à deux reprises et elle n’est pas aux normes, ni dans la construction qui a été faite, ni dans l’état actuel des lieux, qui n’ont pas été maintenus. En plus, il n’y a pas une grande cour d’école. On y pense, mais pas dans une optique d’achat ou de prise en charge. Ça serait extrêmement onéreux.

Quel est le bilan et les projets du secteur pour adultes?
On a développé ces dernières années des écoles pour permettre aux élèves de terminer leur parcours au secondaire, au lieu de passer aux adultes, un entre-deux. Depuis 4-5 ans, on a l’école du Sas, l’école Secondaire Adapté à ta Situation [à Outremont], qui est logée dans l’éducation des adultes. On les encadre un peu mieux.

Il y a aussi de la formation à distance qui est en train de se développer, pour aider les gens à suivre des cours, notamment en francisation.
Enfin, l’implantation des nouveaux programmes était attendue depuis une dizaine d’années et arrive, mais ça reste un grand défi.

Comment s’annoncent les élections scolaires, en novembre 2018?
Il y a une discussion autour de la date, car il y a des élections au provincial en octobre, alors je ne crois pas que ça nous donne les conditions gagnantes. Déjà que ce n’est pas facile d’intéresser la population aux élections scolaires, les tenir un mois après, ce n’est pas une bonne idée et ce serait une tâche impossible pour le Directeur général des élections du Québec (DGEQ).

Dans un mémoire déposé au ministère, on demandait d’avoir une élection différente, par un vote électronique ainsi qu’un forum électif, composé des parents, du personnel et de citoyens. Il me semble que c’est possible en 2018.

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