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Luc Letendre et le «privilège» de l’enseignement à Katimavik

Débordant d’énergie et ayant de nouveaux projets en vue, la retraite est loin d’être dans les plans de Luc Letendre, 57 ans. Photo: Nouvelles Saint-Laurent News – Laurent Lavoie

L’enseignant en musique à l’école primaire Katimavik de Saint-Laurent, Luc Letendre, entamera sa 33e rentrée scolaire et il a autant la flamme que lorsqu’il a commencé dans le domaine.

M. Letendre s’en souvient encore. En 1987, il y avait envoyé pas moins de 125 curriculums vitae à la sortie de son baccalauréat à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) en interprétation avec mineure en éducation. La seule réponse qu’il a obtenue lui a permis de savourer son premier contrat en tant qu’enseignant.

Le dernier de dix enfants d’une famille d’Abitibi a roulé sa bosse, passant de Saint-Hyacinthe à Verdun pour finalement s’arrêter à l’école Katimavik, à Saint-Laurent en 2002.

«Je me sens chanceux parce que j’ai toujours fait quelque chose que j’ai aimé», souligne-t-il avec recul.

M. Letendre occupe encore le même local, qu’il a lui-même aménagé en construisant notamment des blocs de bois où s’assoient les élèves.

Parmi les instruments qui y habitent, un vieil harmonium datant de 1880. Il appartenait à son grand-père.

Évolution

Au bas mot, Luc Letendre estime avoir vu passer pas moins de 10 000 enfants dans ses classes.

Enseignant aux mêmes groupes de la première à la sixième année, le Lavallois les voit grandir.

«Je les ai tricotés ces enfants, s’amuse à dire Luc Letendre. En sixième année, je les connais et ils me connaissent. Ils savent ce que je veux et la chimie est bonne».

M. Letendre se considère comme «un maillon de la chaîne», contribuant à sa façon à la progression des jeunes, par rapport aux autres enseignants.

«On développe tout le côté émotif de l’enfant, dit-il. Il peut s’exprimer sur ce qu’il ressent. La musique lui permet d’extérioriser ce qui se passe en dedans.»

Adaptation

Si les rentrées scolaires du père de trois enfants se suivent et se ressemblent au fil des années, son approche varie toujours selon les groupes d’âge, mais aussi les forces de chacun.

«J’apprends à connaître la dynamique de mes groupes, dit le pédagogue. La place de la composition et de la création prend de plus en plus de place au fil des années, puisque les élèves gagnent en maturité.

Les projets spéciaux pour les classes de M. Letendre dans les dernières années ont été nombreux. Deux livres-disques ont notamment été enregistrés avec un orchestre symphonique montréalais.

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