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Été compliqué pour les jeunes travailleurs laurentiens

Atelier du CJE Saint-Laurent
Le Carrefour jeunesse emploi soutient les jeunes âgés généralement de 16 à 35 ans dans leur arrivée sur le marché du travail. Photo: Gracieuseté - CJE Saint-Laurent

L’été permet habituellement aux jeunes d’acquérir de l’expérience et un peu d’argent avant la rentrée scolaire, mais les options sont limitées cette année.

Plusieurs Laurentiens devront patienter avant de faire le saut sur le marché du travail. «Pour se trouver un deuxième et un troisième emploi, il faut souvent de l’expérience au préalable. L’enjeu que l’on voit, c’est la perte d’expertise chez les jeunes pour quelques mois», explique le directeur général du Carrefour jeunesse emploi (CJE) de Saint-Laurent, Marc Grignon.

Les adolescents ou jeunes adultes qui auront été en mesure d’avoir un emploi auront par la suite davantage de «valeur» sur le marché. «Ils ont dû s’adapter à l’inconnu. On nous donnait une consigne [sanitaire], le lendemain on nous disait que ce n’était plus ça, indique M. Grignon. Constamment, comme employé ou comme employeur, on passait notre temps à réviser nos consignes de sécurité.»

La démarche pour soumettre sa candidature est d’autant plus ardue. À la nervosité s’ajoutent les mesures de sécurité à respecter, l’attente dans la file à l’extérieur et de faibles chances de pouvoir parler directement à un gestionnaire.

«Ce n’est pas évident dans le contexte actuel de se vendre. […] On nous dit souvent d’appliquer en ligne», explique le directeur général de CJE Saint-Laurent.

Pression

Cette quête peut être source d’angoisse pour certains. «Ça paralyse beaucoup de jeunes en ce moment. La montagne semble beaucoup plus grosse que ce qu’elle était avant, de faire les premiers pas pour toucher un premier emploi», indique Charlotte Balthazar, conseillère en emploi au CJE.

Le Carrefour cherche dans son approche à rassurer les jeunes travailleurs. «C’est de les accompagner à développer leur stratégie d’adaptation, par exemple de leur apprendre à cibler ce qu’ils contrôlent ou pas dans une situation et de développer des habiletés de résolution de problèmes», indique Mme Balthazar.

«Au bout du compte, en septembre, c’est clair qu’il va y avoir des jeunes de pénalisés.» -Marc Grignon, directeur général de CJE Saint-Laurent

Les épiceries et les pharmacies demeurent les ciblent de choix pour le dépôt de candidature.

À Saint-Laurent, certains Laurentiens contribuent au gagne-pain familial, ajoutant à l’importance de se trouver un boulot. «Ils sont une situation de réfugiés, d’immigrants récents avec une situation précaire. Ça fragilise tous les membres de leur famille, le fait ne pas avoir travaillé de façon [à temps plein] pendant [l’été]», souligne Marc Grignon.

L’organisme prévoit au courant de la saison estivale le lancement d’un nouveau programme de placement.

Des camps de jour qui ont lieu habituellement à Saint-Laurent, dont ceux qui occupent les locaux des cégeps de Saint-Laurent et Vanier ainsi que ceux qui relèvent de l’administration locale, ont été annulés en raison de la pandémie. Il s’agit chaque année d’une source d’emplois locaux.

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