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Des joueuses juvéniles de l’Express face à l’adversité

Angelina Mbengo et Diana Comsa
Angelina Mbengo et Diana Comsa sont parmi les espoirs de l'Express de l'école secondaire de Saint-Laurent. Photo: Métro Média/Laurent Lavoie

N’ayant joué aucun match depuis plusieurs mois, des joueuses du programme de basketball de l’école secondaire Saint-Laurent peuvent difficilement capter l’attention des recruteurs et poursuivre leur développement.

Mutlipliant les championnats dans le réseau québécois, les basketteuses juvéniles de l’Express ont fait le saut dans la National Independent School Athletic Association (NISAA) il y a quelques années. Elles ont l’habitude de voyager à une dizaine de reprises aux États-Unis pour participer à des matchs de haut calibre.

Rien de tout ça n’aura lieu. Si certaines équipes américaines sont en action, pas question de prendre de chance chez l’Express, en raison des risques de contamination, d’hospitalisation et de la quarantaine obligée qui ferait perdre du temps d’école.

Les mesures sanitaires s’appliquent jusque dans les entraînements. Le masque est porté en tout temps et les contacts entre joueuses sont interdits. De quoi compliquer les exercices.

«Quand on entraîne des jeunes de cet âge-là, on passe des habiletés individuelles seules à l’ajout d’un défenseur. Après, on intègre le collectif, dit le responsable du basketball féminin, Daniel Lacasse. Là, ça fait huit mois qu’on est pris dans la première étape.»

Les joueuses progressent, assure celui qui est aussi entraîneur de l’équipe juvénile, mais elles ne peuvent utiliser leur talent dans un contexte d’affrontement.

Garder le cap

Sans match, la stimulation n’est pas au rendez-vous pour ces espoirs du basketball. «Des fois, il faut pousser un peu sur la motivation, indique Daniel Lacasse. Elles font très bien ça dans le contexte.»

Après les 28 premiers jours de confinement partiel annoncé par le gouvernement Legault, un relâchement s’est fait sentir. «On le voyait par le comportement en classe, raconte M. Lacasse. On voyait que la dynamique des groupes de sport n’était pas la même.»

Des entraînements sont néanmoins permis à travers la concentration sport des élèves.

Les porte-couleurs de l’école secondaire Saint-Laurent ont l’habitude d’être actives tous les jours, mais les mesures sanitaires font en sorte qu’elles s’entraînement environ deux fois moins.

Cette cadence pose un problème pour bien des joueuses, dont Angelina Mbengo, élève de quatrième secondaire. La basketteuse doit être active régulièrement, sans quoi une douleur à son genou la fait souffrir.

«On fait souvent la même chose, donc on s’améliore dans ce qu’on fait, mais on ne peut pas faire plus», souligne Mbengo.

À l’école secondaire Saint-Laurent, le tournoi annuel de l’Express et la classique canadienne de la NISAA remplissent habituellement les gradins. «Les filles n’ont pas de matchs devant l’école. Elles perdent beaucoup d’opportunités, beaucoup de souvenirs qu’elles ne pourront pas récupérer», indique Daniel Lacasse.

Attention

Difficile pour ces espoirs de se faire valoir auprès des recruteurs par les temps qui courent.

Diana Comsa a eu peu de chance de s’illustrer la saison dernière. Elle misait beaucoup sur la présente campagne pour éventuellement jouer aux États-Unis. «Le fait qu’on ne joue pas, ça diminue mes chances d’avoir des offres», mentionne l’adolescente de 16 ans.

Bien que quelques recruteurs viennent pour observer les espoirs à l’entraînement, «si on ne fait pas de tournois, les coachs ne nous voient pas», craint Diana.

Des vidéos peuvent être envoyées aux équipes américaines, mais elles ne peuvent jouer contre un adversaire pour respecter les mesures sanitaires.

Le dernier match de l’équipe juvénile de l’Express remonte au 24 février en séries éliminatoires, à Charlotte, aux États-Unis.

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