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Pandémie: une guignolée pas comme les autres

L'équipe Tamtam fait la Guignolée des médias au coin des rues Sainte-Catherine et Peel.
La guignolée des médias, qui a lieu jusqu’au 24 décembre, devra s’adapter au contexte actuel. Photo: Josie Desmarais

Bien qu’ils aient les mains liées par la crise sanitaire, les organismes participants à la guignolée des médias espèrent recevoir les dons nécessaires pour venir en aide à ceux qui en ont le plus de besoins durant les Fêtes.

À Moisson Montréal, dont l’entrepôt est situé sur le Chemin de la Côte-de-Liesse à Saint-Laurent, les collectes de denrées sur les coins de rue ne pourront avoir lieu. «Ce n’est quand même pas une petite chose, on en ramasse plusieurs tonnes, souligne le directeur général, Richard D. Daneau. On espère que ce sera compensé par des dons monétaires.»

La grande majorité de la nourriture reçue par Moisson Montréal provient de différents acteurs de la chaîne bioalimentaire. La pandémie n’a pas d’impact concret, puisque les denrées sont remises en grand lot.

Si une légère diminution des dons peut sembler anodine, elle peut faire une différence pour certains. «Pour l’individu qui est en fin de ligne, si son organisme communautaire n’a pas de nourriture à lui donner, ça lui change sa vie», soutient M. Daneau.

Moisson Montréal a remis 35% de kilogrammes de plus aux 250 organismes de son réseau entre le 1er avril et le 30 octobre par rapport à 2019. C’est 17 M$ de plus, pour un total de 64 M$.

«Ce qu’il faut souhaiter, c’est que toutes ces nouvelles figures qui se sont présentées dans les comptoirs alimentaires, qu’elles disparaissent aussi vite qu’elles sont apparues. Il faut espérer que le monde retrouve leur autonomie», souligne le directeur général de Moisson Montréal.

Virtuel

Le Centre de pédiatrie sociale de Saint-Laurent devra revoir ses objectifs à la baisse pour la guignolée des médias. Après avoir cumulé 45 000$ en 2019, l’organisme espère toucher 20 000$.

Cette année, le Centre a d’ailleurs dû faire une croix sur deux événements principaux de financement – qui ont lieu habituellement en personne – en raison de la pandémie.

«Dans nos activités à plus long terme, de médecine sociale, d’accompagnement psychosocial, on n’a pas de financement pour ça, donc oui, c’est clair que ça a un impact sur la poursuite de nos activités à long terme. C’est quand même une bonne partie de notre budget [qui provient] de nos activités de collectes de fonds», fait valoir la directrice générale, Christine Durocher.

Les gens qui n’ont pas été affectés économiquement par la pandémie, ils savent que beaucoup de gens ont souffert aussi. Je sens vraiment une solidarité.» –Christine Durocher

Elle rappelle néanmoins avoir eu le soutien de Centraide et de l’arrondissement plus tôt cette année.

Là aussi, aucun don ne devrait être recueilli sur les rues. «On sent que nos bénévoles sont frileux, on sent que les donateurs vont être frileux», indique Mme Durocher.

Certaines organisations créent alors des collectes de fonds sur le web pour recueillir de l’argent qui sera remis au Centre de pédiatrie sociale.

La guignolée des médias a lieu jusqu’au 24 décembre.

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