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Immersion festive pour une famille immigrante de Saint-Laurent

Les Laurentiens Anissa Machane, Radah Ammam et leur fille Anaïs
Les Laurentiens Anissa Machane, Radah Ammam et leur fille Anaïs Photo: Métro Média/Laurent Lavoie

Pour la majorité d’entre nous, la période des Fêtes sera méconnaissable en raison des restrictions sanitaires en vigueur. C’est dans ce contexte particulier qu’une famille immigrante de Saint-Laurent découvre nos rituels à travers les rues illuminées et les décorations des commerces.

L’Algérien Radah Ammam a amorcé des démarches pour immigrer au Québec en 2008. Dans les années qui ont suivi, plusieurs événements ont ralenti le processus, dont son mariage avec Anissa Machane et la naissance de leur fille, Anaïs.

«Les procédures sont un peu longues, donc il fallait vivre sa vie pendant ce temps-là», soutient Mme Machane, qui a fait ses études en ingénierie de l’environnement.

Son mari est ingénieur dans le secteur pétrolier. Le couple est toujours sans emploi depuis leur arrivée au pays, il y a quatre mois.

De confession musulmane, les anciens résidents de la capitale de l’Algérie, Alger, n’ont pas l’habitude des grands rassemblements en décembre, à l’exception du Nouvel An. «La plupart des familles algériennes fêtent ça à la maison. On fait un regroupement familial […] des fois c’est juste une soirée avec du thé et des gâteaux traditionnels», explique Mme Machane.

Découvertes

Anissa Machane et Radah Ammam sont tout de même familiers avec le temps des Fêtes. «On a eu l’occasion de travailler dans des multinationales, donc la période de Noël, on connaît. La plupart de nos directeurs avaient des nationalités différentes, des Français, des Anglais, raconte Mme Machane. On vivait un peu l’ambiance indirectement.»

Ceux qui résident tout près du métro Côte-Vertu découvrent les habitudes québécoises. «On aime bien l’ambiance, les guirlandes qu’on voit dans les rues, les sapins partout dans les magasins», énumère Mme Machane.

«On avait l’habitude de voir Noël dans les films, maintenant on voit ça en réalité.» -Anissa Machane

De quoi faire rêver la petite Anaïs, qui désire aussi décorer sa maison. «Elle adore. Je me dis que les prochaines années, surtout si elle va à l’école, je suis obligée de faire la même chose, parce que maintenant, elle n’arrive pas à comprendre pourquoi nous on ne fête pas Noël», lance sa mère.

Récemment, un homme portant un chapeau rouge dans un bus n’est pas passé inaperçu aux yeux de l’enfant. «Elle était en train de crier: ‘papa, c’est le père Noël, regarde‘, témoigne le père. [Cela met] un peu de couleur et de joie.»

Pandémie

En raison de la pandémie, la famille immigrante est dans l’impossibilité de savourer les événements culturels locaux ou encore la variété de restaurants. Les mesures sanitaires seraient relativement semblables qu’en Algérie, mais l’ambiance moins stressante en sol québécois.

«Je ne sais pas comment expliquer ça, mais on avait vraiment des contacts, même en respectant les distances de sécurité», indique la Laurentienne de 34 ans.

Là-bas, le masque est obligatoire à l’extérieur, même pour les personnes seules dans leur véhicule, souligne Mme Machane. Des amendes sont distribuées aux réfractaires.

Les nouveaux citoyens ont fait appel au Centre d’accueil et de référence sociale et économique pour immigrants (CARI) St-Laurent pour être guidés en matière d’emploi, d’allocations et d’apprentissage de l’anglais.

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