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Un Trottibus… sans trottoirs

Photo: Collaboration spéciale


Deux écoles de l’arrondissement de Saint-Laurent testent le Trottibus en mai, afin d’encourager les transports actifs, mais il est difficile de trouver des accompagnateurs bénévoles. Pour l’école au Trésor-du-Boisé, qui voudrait cet autobus pédestre de façon permanente, le problème est double, car plusieurs rues du quartier n’ont pas de trottoirs.

Près d’une cinquantaine d’enfants se sont rendus en classe en marchant avec six accompagnateurs bénévoles la semaine du 2 mai. La direction de l’école primaire de la rue Claude-Henri-Grignon a profité de la Semaine Trottibus organisée par la Société canadienne du cancer, pour tenter l’expérience, qu’elle souhaite implanter dès la prochaine rentrée. Elle deviendrait alors la première école laurentienne avec un autobus pédestre quotidien.

«Notre plus grand obstacle est de trouver des accompagnateurs adultes, se désole la directrice Vickie Viens. Nous avons besoin de voisins, grands-parents ou collaborateurs qui s’impliquent pour marcher afin de continuer l’année prochaine.»

Même problème à l’école Henri-Beaulieau, dans le quartier Chameran, où une seule journée de Trottibus est organisée par année.

«L’intérêt est là, explique la directrice adjointe Geneviève Cardinal, mais on manque de parents bénévoles. C’est facile de les mobiliser pour quelques jours, mais en continu, c’est plus difficile.»

Trottoirs
Dans le Nouveau Saint-Laurent, un quartier résidentiel en développement depuis le début des années 1990, les trottoirs sont presque inexistants. Sur les 537 élèves, tous situés à distance de marche, beaucoup viennent en auto, selon Mme. Viens.

«C’est une démarche du conseil d’établissement de travailler avec la Ville pour trouver une solution, car l’absence de trottoirs nuit considérablement à l’implantation d’un Trottibus», indique-t-elle.

Questionné par TC Media, le chef de division des études techniques et de l’ingénierie de l’arrondissement, Dang Nguyen, précise que le trottoir n’a pas été prolongé sur la rue de l’école, car il faudrait réévaluer l’ensemble du quartier.

«Les concepts de développement étaient différents à l’époque de la construction du Nouveau Saint-Laurent, tout le secteur est à analyser», observe-t-il.

Des parents rencontrés à la sortie de l’école aimeraient au moins voir un trottoir sur la rue Claude-Henri-Grignon jusqu’au croisement avec la rue Pierre-Daviault. Ils souhaiteraient aussi que les automobiles roulent moins vite, avec l’implantation de dos-d’âne par exemple.

Sécurité
L’école Henri-Beaulieu profite de sa journée Trottibus, qui a lieu le 18 mai, pour faire des activités de sensibilisation à la sécurité routière.

La plupart des élèves du quartier Chameran viennent à l’école à pied, mais il y a des problèmes de sécurité liés à la circulation automobile. Une brigadière est présente, mais seulement du côté nord de la rue Chameran.

«Les parents nous disent souvent qu’ils hésitent à envoyer les plus petits à l’école seuls parce qu’ils ont peur au niveau des traversées», souligne Mme Cardinal.

Elle rappelle qu’il faut redoubler de prudence lorsqu’on circule aux abords des écoles.

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